Tous les débats sont aujourd’hui possibles quand on a la faiblesse de poser des questions qui resteront sans réponses convaincantes ou bien, des questions qui n’appellent aucune re-mise en cause radicale et impitoyable, des question du genre… et dans le genre : « Où va la France ?», ou bien encore… « Où va la gauche de gouvernement ?»
Soit : que l'on y réponde alors !
Un jour là, un jour ailleurs, elles vont et viennent cette France et cette Gauche, parfois elles s’absentent puis réapparaissent avant de repartir de plus belle avec ou sans nous, c’est selon… selon son train et selon notre capacité à pouvoir suivre sa locomotive tels des wagons même si, privés d’espoir, on peut à juste titre trainer les pieds.
La direction de cette France et de cette Gauche importe peu puisqu’elles ont toujours comme boussole… le fait de ne jamais perdre le Nord comme on peut éviter d’y perdre et d’y laisser sa tête ; leur Nord à elles deux, c’est l’oraison funèbre et c’est aussi le crépuscule d’un Sud ensoleillé et prospère pour tout un chacun.
Aussi, aujourd’hui, il n’y a plus qu’une seule question qui vaille : à quoi peut-on encore espérer résister, avec qui et comment ?
Tout débat autour de la présidence de Hollande et sa capitulation face à une mondialisation financière et économique des monopoles, des cartels et des stratégies de domination guerrière, ce débat-là autour de cette pieuvre n'a jamais cessé partout à gauche depuis plus de trente ans ; et pour cause : rien de nouveau sous le ciel couvert européen ! Que ce soit en Angleterre (Blair dans la continuité de Thatcher), en Allemagne (alliance de gouvernement droite-gauche) ou bien en Italie… le pays de la commedia dell’arte de la politique, depuis la fin des années 80, il n’y a plus d’alternative politique en Europe ! Rien de surprenant : l’Europe elle-même est le seul parti et la seule politique auxquels tous se sont ralliés peu ou prou… une Europe à la carte néanmoins, et seuls les moins intégrés, les plus égoïstes, les moins européens (mais les plus proches des Etats-Unis) et les plus futés sont aujourd’hui capables de limiter la portée d’un engagement qui ressemble fort à un enfermement porteur d’une seule promesse : sueur, larmes et sang.
Et l'on pourra toujours, au passage, se réjouir que cette Europe-impasse - impasse plus démocratique que politique - n’ait pas pour autant ravivé la flamme de la menace d’un nationalisme agressif et discriminatoire plus connue ici en France sous le nom de FN. Autant pour Siegler et son ouvrage « Pharmacologie du Front national » et pour tous les gogos (ceux qu'on nommera les « Nouveaux ploucs de la conscience politique ») d’un soi-disant péril fasciste imminent !
Mais alors, pourquoi se faire peur ? Mais…. parce qu’en politique, la peur est la meilleure des diversions et la meilleure des conseillères : elle intime l’ordre à la soumission. Tiens pardi !
Qu’on se rassure donc : le fascisme ne passera pas !
A moins que…tenez ! Nombreux sont ceux qui ont la lucidité dans une analyse à la fois audacieuse et d’une intelligence rare de nous alerter au sujet d’un « fascisme » dont il serait inutile de craindre la résurgence pour la simple raison que ce fascisme-là aurait déjà triomphé partout en Europe, subrepticement pendant notre sommeil ; un long sommeil de trente ans ; et notre ignorance en la matière n'y changera rien : on y baigne dans ce fascisme que l’on ne sait pas et ne peut pas nommer... on s’y vautre jusqu’à en perdre notre emploi, par millions, jusqu’à ne plus pouvoir trouver que des médias aux ordres, jusqu’à l’exercice d’une violence sociale sans précédent, jusqu’aux guerres les plus douteuses et finalement les plus intéressées qui soient, le tout piloté par un « fascisme langagier » (proche de la Novlangue d’Orwell), véritable langue de bois paroxystique sans alternative : quiconque refuse d’y adhérer avant de s’y soumettre se verra disqualifié et banni en tant que fasciste, raciste, antisémite, complotiste paranoïaque, nationaliste, homophobe, islamophobe, anti-européen, anti-américain...c'est au choix ! Faites votre choix !
Car cette Europe-là sera dans le meilleur des cas une succursale de l’hyper-puissance étasunienne, et dans le pire, la victime collatérale d’une mondialisation qui n’a pas le temps de se pencher sur le sort d’un demi-milliard d’individus à l’automne de leur espérance de progrès et de justice, avant un long hiver dont ils se réveilleront incapables de se reconnaître dans l’image que le miroir de leur salle de bains aura bien voulu leur refléter.
Non, vraiment ! Ce qui restera à jamais à propos de François Hollande et qu'on n'oubliera pas de si tôt, c’est bien le fait qu’il a mené une campagne sur un programme envers lequel il ne se sentait aucune obligation de mise en œuvre, et de penser aujourd’hui qu’il peut en toute impunité échapper à une sanction à la fois morale et électorale...
Pour ces deux raisons... oui, Hollande doit partir et quitter la politique. Quant au Parti qui a porté sa candidature, il faut, tel un abcès, le crever... avant de livrer son cadavre à tous les charognards d'une politique sans honneur ni justice, et son pus à tous les prévaricateurs d'un système dont il n'est plus possible d'ignorer le mépris dans lequel il tient un électorat de quarante millions d'électeurs.
En effet, force est de conclure ce qui suit : à l'heure de toutes les capitulations et de tous les reniements, il n'est plus possible d'entretenir par nos votes des carrières de députés, de sénateurs, de ministres et autres secrétaires d'Etat, de présidents de région, de département, tout un personnel estampillé PS pour une représentation politique qui n'arbore plus que les couleurs de carrières et d'ambitions sans projets et sans courage...
Oui ! Hollande doit non seulement partir mais il doit aussi quitter la politique et le PS doit être dissout... seule condition d'une reconstruction d'une Gauche du NPA, du FG et de la gauche d'un PS défunt... à l’heure où un Cahuzac trébuche sur des faits somme toute bien moins dommageables pour la démocratie et la politique… car enfin… n’est-il pas moins grave de vouloir "jouer les écureuils en mettant des sous de côté pour ses vieux jours" que de tromper délibérément un corps électoral de près de quarante millions d’électeurs ?
Et même si ce revirement-capitulation de Hollande n’est pas, dans nos âmes et consciences, si inattendu, ne pas se donner les moyens d’organiser la chute de cet individu et la dissolution du PS, quel qu’en soit le prix, c’est se résigner à être méprisés ; c’est encourager le cynisme et la démagogie, et c'est consacré un véritable régime d'impunité morale pour toute une classe politique qui baigne dans le mensonge et la duplicité et qui ridiculise les élections et la fonction présidentielle.
Les promesses n’engagent que ceux qui y croient ?! Qu’à cela ne tienne… avec Hollande, c’a été une fois de plus. A nous électeurs de lui faire comprendre, à lui et à toute la classe politique, que c’a été une fois de trop.
Dès maintenant une tâche d’une exigence absolue attend tous ceux qui souhaitent scruter, déterminer, comprendre et expliquer ce qui a rendu possible l’élection de François Hollande ; une élection qui ressemble fort, de par le profil de son vainqueur, à une ambition hautement stratégique qui viendrait donc d’un peu plus loin que la seule ambition de cet homme aux allures de notaire de province qui, s'il pouvait nourrir en secret une telle ambition, n'en avait pas vraiment, pour autant, les attributs extérieurs même si l'on sait maintenant qu'il en possédait tous les attributs les plus intimes et difficilement avouables, et pour cause : la soumission et une reconnaissance sans bornes pour un ordre qui vous a consacré "Président".
N'en doutez pas un instant : c'est bien cet ordre-là, méduse à têtes multiples, protéiforme, liberticide et jamais vaincue, qui fait et défait les Présidents puisqu'il ne pourrait bien que ce soit lui qui décide de qui sera candidat ou pas. Car enfin... cet Hollande-là ne vous rappelle-t-il pas d'autres Hollande ? Cet Hollande-là n’est-il la copie conforme de tous ceux qui, en Europe, ont dirigé, et dirigent encore aujourd’hui, un pays ou un gouvernement, ou bien encore, tous ceux qui ont occupé, et occupent encore, un poste à Bruxelles et plus particulièrement... à la Commission européenne (2) ?
Mais alors... que les investigations puissent aussi répondre à cette question :
Qui a pensé à Hollande, qui a soutenu et rendu possible sa candidature une fois la chute de DSK confirmée et qui a orchestré et validé l’éventualité de sa victoire ?
Un trésorier de campagne de François Hollande amoureux des paradis fiscaux, un dénommé Jean-Jacques Augier actionnaire de sociétés offshore aux îles Caïmans, peut sans doute être un point de départ, une piste... mais bien modeste quand même cette piste - celle sans doute d'un second couteau opportuniste de seconde main -, et dont il ne faudrait surtout pas se contenter…
Ainsi qu'à cette autre question…
D’où vient Hollande tout en sachant qu’il vient de là où personne ne l’attendait et de là où lui-même ne s'attendait certainement pas non plus. Reste alors à circonscrire ce lieu.
Et jamais comme aujourd'hui, les investigations nous ont autant fait défaut ! Rien de surprenant puisque jamais, nous n'en avons eu autant besoin !
1 - D'autant plus que la quasi totalité des électeurs a fini par accepter le fait que l'on puisse quitter la politique bien plus riche qu'en y entrant, tout en la quittant avant d'y retourner à nouveau, dans un va-et-vient privé-public, dedans-dehors, auquel il semble impossible de s'opposer.
2 - Avec un Barroso archétypal, en Président de la Commission, véritable "exécutif de paille" formé aux Etats-Unis, ancien gauchiste activiste portugais (Oui ! sans rire !) retourné dans les années 90 après un séjour outre-Atlantique.
Vers la fin du CDI en france ? Le plan des financiers pour 2012. Vidéo mise en ligne en début d'année 2012