Une douche, un changement de chambre (nous sommes maintenant dans le jardin) et quelques paroles réconfortantes plus tard, on découvre Luang Prabang sous un autre jour.
À la sortie de l'hôtel on se retrouve à nouveau le Laos qui nous a séduit avec ses échoppes de nouilles, de jus, ses 20 000 pharmacies et ses innombrables mécanos mais surtout, surtout ses Laotiens.
10 minutes de marche et nous voilà au marché où un café Lao bien fort et une soupe de nouilles dans une ruelle finissent de nous réconcilier avec la ville.
Luang Prabang est inscrite au patrimoine mondiale de l'UNESCO et ce n'est pas pour rien: la cité est magnifique. L'architecture typique des anciennes colonies françaises (celle-là même qui nous semblait artificielle la veille) apparaît dans toute sa beauté. Autrefois siège de la monarchie (exilée en 1975), la ville abrite l'ancien Palais Royal et ses vestiges ainsi qu'un nombre infini de 'Vat' (temples) plus splendides les uns que les autres.
Aujourd'hui Ellen est partie en solitaire et Tilo découvre la ville de son côté. On se décide pour l'itinéraire piétonnier du Lonely Planet et notre visite débute dans une ruelle par la visite du vat Xien Muan qui abrite une école d'art pour les moines (financée par l'Unesco et la Nouvelle-Zélande, ils y apprennent à préserver et entretenir les temples de la cité) et du vat Choumkhong, avec son magnifique jardin de poinsettias abritant plusieurs bouddhas.
Retour sur Th Sisavanvong (la rue pricipale) et visite du Palais royal (MA-GNI-Fi-QUE mais malheureusement interdit aux photos) et de son temple, le Vat Mai Suvannaphuma, épargné lors des guerres grâce à sa beauté.
On longe ensuite le Mékong sur Th Khem Khong et on flâne, admirant l'architecture franco-laotienne, les villas coloniales parfaitement préservées ou restaurées en café, en resto ou en boutique, et qui font le charme et la renommée de Luang Prabang.
Délicieuse tarte mangue-lime et crème....
Le vat Xieng Thong, à l'extrémité nord de la presqu'île, est sompteux. Tout comme le vat Susavannaphuma, il fût le seul temple épargné lors du sac de la cité par les Pavillons noirs ho en 1887. Le chef des pillards Vietnamien y avait établi son quartier général.
On revient vers le centre par Th Sakkarin et Th Kingkitsarat de l'autre côté de la presqu'île où s'enlignent les restos plus chics et même une cuisine en plein air!
On a la chance d'assister au match de soccer d'une bande d'adolescents qui se défoule à la sortie de l'école.
Nous rejoignons nos Allemands au marché de nuit où, dans une ruelle, on peut remplir nos assiettes de bouffe végétarienne autant qu'on peut pour 10 000 kips (1,25$).
On se ballade dans cet immense marché à touristes où les étrangers marchandent toutes sortes de souvenirs pour ensuite terminer la soirée à l'Utopia. Bourré de falangs, comme d'habitude. On oublie encore que nous sommes en Asie dans cet endroit sans Laos et on échange avec des Allemands, des Français, des Australiens et plein d'autres routards sur les beautés incontestables de cette ville et de ce pays. Leur itinéraire jusqu'à présent. Des conseils (on en prend et on en donne) pour la suite. Des liens se tissent. Des mails s'échangent. Des amitiés prennent forme. On a beaucoup plus d'amis Facebook qu'avant.
Parce que c'est aussi ça voyager....