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Humeur

Publié le 15 avril 2008 par Isabelle Debruys
C'est très pratique, une histoire courte, à glisser dans un sac ou une poche de veste, ça se lit n'importe où, même sur un écran... Là est le problème: un livre, ça doit se lire, comment dire... dans un lieu qui se prête à la lecture (la noble). Les formes longues sembleraient plus proches de la "vraie" littérature que les formes courtes, comme si, disons-le, tant pis: comme si la nouvelle était à la littérature ce que la (mauvaise?) variété est à la musique.
Alors pourquoi je m'entête à écrire des formes courtes? Parce que je suis têtue, précisément :-)
Allez, j'ai d'autres raisons (mais n'éludez pas la première: vous savez que les boutades révèlent toujours un peu de vérité). La nouvelle se doit d'être dense, puisqu'elle est courte. Il faut qu'elle saisisse au vol, aux premiers mots, puisqu'elle n'a pas le temps de s'en donner. C'est comme une petite boule toute pleine d'énergie qui vous éclate en bouche, un espace trop étroit pour se permettre de ne pas être intense. Je ne sais pas si on écrit ce qu'on est (j'ai cette méfiance irréductible de l'écrit comme reflet de son auteur) mais on écrit sans doute un peu comme on est.

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