07 avril 2013
Un film angoissant où il est question tour à tour de la meilleure manière de traiter les troubles bipolaires, de la dépendance aux antidépresseurs, du financement d’études pharmacologiques, de manipulations boursières sur des titres de laboratoires pharmaceutiques et de paradis fiscaux (comme les îles Caïman, avec un grand murmure dans la salle).
Steven Soderbergh (Sexe, mensonges et vidéo, Erin Brokovitch, Ocean’s Eleven, Twelve, Thirteen …) nous livre ici un thriller psychologique où le personnage principal – Jude Law – est un jeune psychiatre pris dans une ténébreuse affaire où sa responsabilité médicale est mise en jeu. A l’hôpital, il prend en charge une jeune et jolie patiente (Rooney Mara) qui vient d’échapper à une tentative de suicide. Elle ne supporte pas en effet le retour au foyer de son mari (Channing Tatum), un trader emprisonné pour un délit d’initiés et qui vient de purger sa peine. Le retour à la normale, après quatre ans de séparation, est bien difficile. Le docteur va tester auprès d’elle une nouvelle molécule, après avoir pris contact avec le précédent thérapeute de sa patiente (la brune Catherine Zeta-Jones).
Mais voilà, quelques semaines plus tard, dans une crise de somnambulisme, la jeune épouse poignarde à mort son mari. Est-elle responsable, ou les médicaments ? Ou encore le médecin qui les lui a prescrits ?
Le réalisateur fait monter la pression autour de ses personnages. On tremble pour le beau psychiatre, on ne comprend pas ce qui a pu arriver à sa patiente, tout s’accélère. Pourtant, il cherche à comprendre. Cette histoire, même après l’acquittement de la meurtrière, n’est pas normale : trop de facteurs extérieurs entrent en jeu. Le docteur voit tout s’écrouler autour de lui mais ne va pas lâcher le morceau. La vérité triomphera, l’honneur sera sauf et nous, soulagés ! Mais nous ne regarderons plus jamais une boîte de tranquillisants sans frémir !