Il s'appelle Conrad Lambert et vient de Bristol, ville réputée pour avoir hébergé les papes du trip-hop, Massive Attack et Portishead. Plus connu sous le nom de Merz, il vient de publier un troisième album qui m'a littéralement emporté, loin, très loin. Impossible de décrire précisément le lieu et même si je savais, pour une fois, je ne dirais rien. A vous de voir ou plutôt d'écouter les dix superbes pièces de "Moi Et Mon Camion", le nouvel album de notre héros du jour, conçu notamment avec l'aide de Clive Deamer (ndlr. Clive Deamer officie au sein de Portishead).
Pas forcément ancré dans un style bien précis mais à la croisée des chemins folk pop et electro world, Merz écrit de magnifiques chansons, poignantes ("Presume Too Much", "Malcom", "Silver Moon Ladders") qui n'ont rien à envier à Coldplay et certains autres gros calibres abonnés au top 5 des charts. Certainement moins charismatique et moins acteur du star system que le multiplatiné précité, Merz est un trésor enfoui dans le sable. Une fois déterré, on le conserve précieusement et après quelques écoutes égoïstes, on commence à partager, avec parcimonie, les pépites, une par une, avec délicatesse.
Conrad fêtera la sortie de son album demain à La Flèche d'Or (Paris), j'y serai, même si une foudre diabolique devait s'abattre sur la ville.