Aucune preuve à ce jour de transmission d’humain à humain, précise l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), à la suite des 5 autres cas confirmés en laboratoire, d’infection humaine par le virus A/H7N9 par les autorités sanitaires chinoises. A ce jour, ce sont donc 16 cas confirmés d’infection par ce sous-type du virus de la grippe aviaire en Chine, dont 6 décès qui suggèrent un taux de mortalité de 40%. Le virus, qui n’avait jamais touché l’Homme avant ces premiers cas chinois, serait néanmoins sensible aux anti-grippaux inhibiteurs de la neuraminidase.
Des patients d’âges divers ont été touchés, d’un petit garçon âgé de 4 ans à un homme de 67 ans. Ces cas confirmés avaient été en contact avec des animaux ou avec un environnement animal et le virus a aussi été détecté chez un pigeon dans un marché à Shanghai. Dès mars, la Commission de la santé chinoise notifiait à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) 3 premiers cas d’infection humaine par le virus A/H7N9, 3 confirmés en laboratoire dont 2 signalés à Shanghai, présentant une infection des voies respiratoires avec développement d’une pneumonie sévère et des difficultés respiratoires. 2 de ces cas sont depuis décédés.
Aucun lien épidémiologique entre les cas n’a été identifié, ce qui inquiète les autorités chinoises qui enquêtent sur l’origine de l’infection et le mode de transmission. Plus de 520 contacts des cas confirmés sont suivis par les autorités chinoises, en liaison étroite avec l’OMS et des recherches sont menées en partenariat avec le département de santé animale qui enquête sur les sources possibles et les réservoirs du virus. Car, autre difficulté, contrairement à d’autres souches, y compris celle de la grippe aviaire H5N1, ce nouveau virus est difficile à détecter chez les volailles parce que les animaux montrent peu de signe de maladie.
Aucun vaccin n’est actuellement disponible pour ce sous-type de virus. Les premiers résultats fournis par le Centre collaborateur de l’OMS en Chine suggèrent que le virus est sensible aux inhibiteurs de la neuraminidase (oseltamivir et zanamivir).
De l’oiseau au mammifère : Le virus grippal A/H7N9 circule normalement chez les oiseaux et si d’autres virus de la famille H7 ont déjà donné lieu à des cas documentés de transmission à l’homme, ce n’était jamais arrivé avec le A/H7N9 jusqu’à ces nouveaux cas constatés en Chine. Des cas d’infections humaines par les virus grippaux H7N2, H7N3 et H7N7 ont été signalés aux Pays-Bas, en Italie, au Canada, aux États-Unis, au Mexique et au Royaume-Uni –mais pas H7N9- généralement en association avec flambées chez les volailles. Comme pour l’autre virus de la grippe aviaire mieux connu, H5N1, l’infection aboutit à une pneumonie sévère avec des symptômes préliminaires mais peu spécifiques qui comprennent la fièvre, la toux et l’essoufflement. Les premiers résultats d’analyse des gènes du virus suggèrent néanmoins que le virus « au départ » aviaire montre, dans sa forme actuelle, des signes d’adaptation à des espèces de mammifères. Ces adaptations comprennent une capacité à se lier à des cellules de mammifères et à se développer à des températures proches de la température normale du corps des mammifères, qui est inférieure à celle des oiseaux.
L’hygiène des mains, respiratoire et les mesures de base de sécurité alimentaire (cuisson à >70 °) sont les principales protections recommandées contre l’infection. La FAO, l’organisation mondiale de a santé animale insiste aujourd’hui sur la nécessité d’adopter des mesures de biosécurité drastiques et, en particulier, tenir toutes les volailles et tous les animaux d’élevage à l’écart des zones d’habitation.
Les risques de propagation en collectivité et de pandémie sont encore inconnus, mais encore une fois aucun cas de transmission interhumaine n’a été documenté.
Source: OMS Human infection with influenza A(H7N9) virus in China – update 5 April 2013
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