Le lauréat du Fair 2013 était en concert à l’EMB avec La Femme, ce vendredi soir. Il fait froid, Sannois est un peu loin, mais qu’importe, l’affiche est sublime. Lescop, vous le savez, est mon coup de coeur absolu de l’année 2012. C’est aussi, et sans nul doute, l’artiste que j’ai le plus écouté depuis ce début d’année 2013. Sans me lasser. Jamais. La personnalité mystérieuse du garçon, les chansons à la fois dansante et glaçante, cette pop froide, noire et sexy ont été autant d’arguments qui m’ont séduit.
Ce soir-là, je découvre un Lescop différent. Une présence scénique beaucoup plus affirmée qu’auparavant. Une voix parfaitement posée, nickel du premier au dernier titre. Lescop en live, c’est beau et étrange. Il capte ton attention dès la première chanson. Il est bien présent sur scène, mais son regard ne se pose jamais sur le public. Il regarde au loin, un regard noir, fixe, droit vers l’horizon. Un peu déstabilisant. Comme s’il était pas vraiment là, mais il l’est, et il réapparaît entre les titres, lâche deux trois en blagues, puis retourne dans son monde comme il recommence à chanter. Un monde dans lequel des amoureux se tuent dans « La Forêt », où l’on tente « l’Hypnose », où l’on rêve de « Nuit Américaine ». Un monde dans lequel on trouve dans le mal quelque chose de beau (« Le Mal, Mon Ange), des mauvais garçons dans les bars de Tokyo (« Tokyo, la Nuit »)… On aura aussi le plaisir d’entendre « Marlène », l’un de ses plus beau titres qui n’apparaît pas sur l’album mais sur l’EP qu’il avait publié en août dernier. Quoiqu’il en soit, une nouvelle fois, on n’avait pas envie de quitter le monde de Lescop.
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