Il reste à définir l’accompagnement des utilisateurs et à préciser comment les autotests pourraient s’intégrer dans la stratégie globale de prévention et de dépistage du VIH. Ce sont aujourd’hui les prochaines étapes pour le Ministère de la Santé qui confirme dans son communiqué du 5 avril que les « autotests ne peuvent constituer qu’un outil de plus pour favoriser le dépistage ». Après les rapports du Conseil national du Sida (CNS) et du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), ce sont donc ceux de l’Agence nationale de sécurité du Médicament (ANSM) et la Haute Autorité de Santé qui sont attendus.
Près de 30.000 personnes en France vivent avec le VIH sans le savoir. Pour la France, le CNS a estimé que la mise sur le marché de l’autotest permettrait de détecter de l’ordre de 4.000 séropositivités par an.
Des conditions préalables à la mise sur le marché français: Outre la conformité des autotests au règlement européen, c’est-à-dire un marquage » CE « , la mise sur le marché français d’un autotest de dépistage du VIH devra s’accompagner de la mise en place d’un dispositif spécifique d’information et d’accompagnement des utilisateurs, dans la mesure où les résultats des autotests doivent être confirmés par un test sanguin classique. La Ministre rappelle également que l’agence américaine de médicaments (FDA) a autorisé le 3 juillet 2012 la mise sur le marché d’un autotest VIH. Comme aux Etats-Unis, en France ce test devrait être accompagné d’une information, précisant les limites du test et incluant les autres modalités de dépistage de l’infection VIH en France.
Les autotests ne peuvent constituer qu’un outil de plus pour favoriser le dépistage : La Ministre a rappelé qu’il ne s’agirait en aucun cas de substituer les autotests aux traditionnels dépistages par voie sanguine mais que les autotests viendraient élargir l’offre de dépistage, en complément de l’offre existante. Si environ 5 millions de sérologies du VIH sont réalisées en France, chaque année et permettent la découverte d’environ 6.000 cas de séropositivité, le chiffre reste stable depuis plusieurs années. Les autotests apparaissent aujourd’hui comme une opportunité supplémentaire de dépistage, en direction des personnes que l’offre existante ne permet actuellement pas d’atteindre et une opportunité d’orientation vers Les Centres de dépistage anonymes et gratuits (CDAG) si nécessaire.
Source : Communiqué Ministère de la Santé
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