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Célébrons les métiers d'art ! Pourquoi pas la haute joaillerie traditionnelle ?

Publié le 06 avril 2013 par Mpbernet

06 avril 2013

noeuddiamantsEugénie

Le musée du Louvre présente dans ses galeries des joyaux anciens qui font rêver et nous rappellent la tradition française de l'excellence. Comme quoi, si nous en doutions encore, il existe un certain génie français largement apprécié encore aujourd'hui dans le monde entier !

La République détient encore dans son patrimoine de sacrés petites cuillères - bien qu'elle en ait vendu beaucoup au cours de son histoire mouvementée - des joyaux que les musées nationaux, grâce au mécénat, peuvent racheter et qui reviennent au bercail.

Ainis en est-il de ce somptueux noeud de diamants ayant appartenu à l'impératrice Eugénie :

François Kramer, réalise en 1855 à l’intention de l’Impératrice Eugénie une ceinture ornée de 4.485 brillants, cadeau de l’Empereur à l’Impératrice l’occasion de  l’exposition universelle de Paris.

En 1864, la ceinture est démontée. Il en subsiste un grand nœud (d’une dimension de 11 cm X 22,5 cm) duquel pendent 5 pampilles et deux glands, et désormais (seulement) 2.634 diamants dont 196 diamants roses de 140 carats. L’Impératrice le porte comme broche de corsage.

En 1887, le bijou est vendu par la République et part aux Etats Unis.  Mis en vente une première fois en 2002 chez Sotheby’s, il est racheté le 18 avril 2008 lors d’une vente chez Christie’s à New York, par le Musée du Louvre pour un montant de 6,72 millions d’euros.

Eugenie par Winterhalter

diadèmeEugenie

Le dessin du nœud, assorti de deux glands de passementerie, s'inspire librement de modes de la fin du XVIIIe siècle. Le ruban de dentelle élégamment noué paraît d'une étonnante souplesse ; les franges des glands, entièrement flexibles, sont rendues avec un souci de réalisme extrême. Le sertissage est d'une rare complexité : entièrement ajouré, articulé, et traité en relief, il est destiné à faire scintiller les pierres au moindre mouvement.

A admirer avec le Diadème de l’Impératrice, de perles et de diamants sur argent, créés par le joaillier Alexandre-Gabriel Lemonnier pour le ariage d'Eugénie et également acquis par la Société des Amis du Louvre en 1992.

Chef d’œuvre de joaillerie et de l’excellence des métiers d’art dans la grande tradition française, le Grand Nœud de l’Impératrice Eugénie a pu réintégrer son pays d’origine grâce au legs de Monsieur et Madame Michel Rouffet (5 millions d’euros) et au mécénat de la Société des Amis du Louvre.

 A voir dans la salle 74 du département des Objets d'art (Aile Richelieu, 1er étage),


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