Dans l’histoire de Kemet…
L’Ancien Empire correspond bien à une période d’intense activité et ceci dans tous les domaines :
→ On connaît celui évidement de l’architecture…
Ce fut l’époque où se sont construites les grandes pyramides de Guizèh.
→ C’est également à cette période que les astronomes égyptiens inventèrent le calendrier solaire fondé sur une année de 365 jours.
→ On momifiait déjà les défunts, même s'il fallu attendre la 18e dynastie pour atteindre le summum en la matière.
→ ...
Source
Un homme nu...
Debout...
Visiblement dans une marche apparente !
Le bras droit le long du corps...
La main gauche tenant une longue canne !
Visage rond...
Les yeux ouverts...
Une fine bouche...
Source
Bois.
H = 56 cm.
"Cette statue de dignitaire possède tous les canons caractéristiques de la VIe dynastie pour figurer l'idéal de
la beauté masculine : la tête légèrement surdimensionnée, la silhouette élancée, la taille cintrée et les hanches étroites.
La nudité spécifique elle aussi à la VIe dynastie n'est plus une marque de l'enfance
et
doit être mise en rapport avec l'évolution des croyances funéraires"
R. Schulz, Figurines masculines nues de l'Ancien Empire, actes du colloque, musée du Louvre, Paris, 1999.
Muni d'une perruque en boule à mèches étagées...
Statue de dignitaire.
Ancien Empire, 6e dynastie.
© Pierre Bergé & associés
Les 4 et 5e dynasties constituèrent l’apogée de ce véritable âge d’or du classicisme et de la prospérité !
Apogée qui connue les règnes de Djoser, Snéfrou, Khéops, Khéphren, Mykérinos : tous de très grands bâtisseurs !
Âge classique…
Âge d’or aussi…
Période particulièrement faste…
Époque très féconde…
Ainsi, la civilisation égyptienne avait atteint son plus haut point de raffinement selon moi mais également de perfection !
Telle pourrait bien être "une" définition de l’Ancien Empire !
Le pays enfin unifié !
Cohérent...
Kemet fut sous l'emprise d'une administration forte, d'un État central puissant !
Nonobstant, ce fut une période particulièrement brève, si on la place dans toute l’histoire pharaonique !
Elle dura effectivement un peu moins d’un demi-millénaire !
Aux alentours de 2 700 à 2 200 avant notre ère…
Paradoxalement, ce fut bien la plus longue période de stabilité politique que l'Égypte ancienne ait connue !
Statue de Metjen (Mtn)...
Haut dignitaire de la fin de la 3e dynastie et du début de la 4e.
L’ancien Empire : l'époque Memphite...
Il recouvrait ainsi les :
- 3e,
- 4e,
- 5e,
- Et 6e dynastie !
IIIe dynastie :
(av. JC)
Nebka (2 707 – 2 690)
Djeser (2 690 - 2 670)
Djeser Teti (2 670 – 2 663)
Khâba (2 663 - 2 639)
Mesôchris ?
Houni ?
IVe dynastie :
(av. JC)
Cartouches de six pharaons de la IVe dynastie relevées sur les tables d'Abydos !
Classés dans l'ordre chronologique, de gauche à droite...
Ochmann-HH.
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Snefrou (2 639 - 2 604) → Snfrw, N°20...
Cheops (2 604 - 2 581) → Ḫwfw, N°21 ou Khoufou...
Djedefrê (2 581 - 2 572) → Ḏd.f rˁ, N°22, ou Rêdjédef ou Didoufri...
Khephren (2 572 - 2 546) → Ḫˁ f rˁ, N°23 ou Khafré...
Bichéris (2 546 - 2 539) → ou Baka, ou Bikarê...
Mykerinos (2 539 - 2 511) → Mn-kȝ.w(=f)-Rˁ, N°24 ou Menkaourê ou Mykérinos...
Schepseskaf (2 511 - 2 506 ) → N°25,
Thamphtis (2 506 - 2 504) → Djédefptah, Dd.f-ptH, roi non cité sur les tables d'Abydos !
Ve dynastie :
(av. JC)
Cartouches des pharaons de la Ve dynastie relevées sur les Tables d'Abydos mais ne mentionnant pas Shepseskarê !
Classés dans l'ordre chronologique, de gauche à droite...
Ochmann-HH.
Fichier sous licence Creative Commons - Paternité
Ouserkaf (2 504 - 2496)
Sahourê (2 496 - 2483)
Neferirkarê (2 483 - 2463)
Shepseskarê (2 463 – 2 456)
Neferefrê (2 456 - 2 445)
Niouserrê (2 445 - 2 414)
Menkaouhor (2 414 – 2 405)
Djedkarê-Isesi ( 2 405 - 2 367)
Ounas (2 367 - 2 347)
VIe dynastie :
(av. JC)
Cartouches des pharaons de la VIe dynastie relevées sur les Tables d'Abydos mais ne mentionnant pas Nitocris !
Classés dans l'ordre chronologique, de gauche à droite
Ochmann-HH.
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Teti ( 2 347 – 2 337)
Ouserkarê (2 337 – 2 335)
Pépi 1er (2 335 – 2 285)
Nemtiemsaf 1er (Mérenrê 1er) (2 285 – 2 279)
Pépi II (2 279 – 2 219)
Nemtiemsaf II (Mérenrê II) (2 219 – 2 218)
Nitocris (2 218 – 2 216)
Une tâche essentielle : bâtir…
Bâtir…
Élever des temples…
Des sanctuaires à la gloire des netjerou, telle fut en effet la tâche essentielle, la vocation à laquelle se consacraient les souverains, les nobles et las dignitaires de cette période d’intense réalisation architecturale.
Ce fut le moment où s’érigèrent les grandes pyramides du plateau de Guizèh !
Dans cette perspective, l’exploitation des carrières fut l’une des activités majeures de l’Ancien Empire.
Les carrières les plus renommées furent bien celles de Ouadi Hammamât. Situées en Haute-Égypte et à mi chemin entre la vallée du Nil et la mer rouge !
Elles furent d’un accès difficile.
Mais les pierres qui en furent extraites se révélèrent d’une incomparable qualité.
On accéda, en revanche, plus facilement à celles de Toura !
En Basse-Égypte !
Très proche de Memphis, sur cette rive droite du fleuve, elles fournissaient alors les matériaux nécessaires à la construction des pyramides et des innombrables tombes et statues. Tous cela devaient bien donner à Kemet une étonnante physionomie : d’immense chantier où devaient s’activer en permanence une multitude d’architectes, d’artisans, d’ouvriers, de tâcherons…
Ce fut tout un peuple, uni, qui devait travailler dans cette réalisation, dans une besogne sacrée !
Les netjerou présents sur terre...
Car, pour les Égyptiens de l'Ancien Empire, les netjerou furent présents sur la terre !
Dès lors, ils avaient besoin d'un lieu qui pouvait leur servir de demeure vers laquelle ils pouvaient acheminées les offrandes qui leur étaient adressées.
Les temples devinrent donc de véritables réserves où furent stockées en énormes quantités toutes sortes de denrées :
- Allant du grain au bétail sur pied,
- En passant par les animaux de basse-cour,
- Du vin,
- Des pièces de tissu,
- Des parfums,
- ...
Toutes ces marchandises furent prisent en compte...
Entreposées...
Administrées... Tout cela par les prêtres qui de fait assuraient la gestion des temples avant d'êtres redistribuées aux populations.
En fait, les lieux de culte servaient également de magasins généraux et de régulateurs de l'économie !
L'ancien empire fut de plus doté d'une administration...
Très puissante et parfaitement structurée...
→ Le scribe, placé sous la protection du netjer Thot, constituait le rouage principal de cette organisation que chapeautait un vizir. Celui dont le titre principal "directeur de tous les travaux du roi", étendit son autorité à la plupart des domaines...
→ Venaient ensuite les courtisans, qui furent les familiers du pharaon et chargés à ce titre de l'habiller, de
porter ses sandales, de veiller à son confort et à la satisfaction de ses désirs.
D'autres corporations approchaient pharaon...
Les médecins...
Les barbiers...
Tous faisaient partie de ses proches de même que les cuisiniers, dont la charge fut particulièrement enviée.
L'armée fut plus une milice recrutée en cas de besoin qu'une force à caractère permanent.
En fait, les opérations militaires de l'Ancien Empire ne furent pas tournées vers la conquête. Elles se limitaient à des actions de maintien de l'ordre, essentiellement en Nubie, en Libye et en Palestine.
La vallée du Nil avait la
particularité d'être entourée de déserts arides !
De fait, je subodore qu'il n'y avait besoin pas d'armée dans l'Ancien et le Moyen Empire afin de défendre la terre des Pharaons. Ce fut certainement pour cela qu'ils vécurent en paix jusqu'à l'invasion des Hyksôs...
Memphis, capitale de l'Ancien Empire...
Ce furent également des milices locales qui assuraient les tâches de police dans les villes et les campagnes.
Le désert...
Bien plus difficile à contrôler en raison de son étendue ! Il fut sillonné par les patrouilles d'une formation spécialement chargée d'assurer la sécurité des caravanes contre les pillards.
Quant à la protection du souverain, elle devait dès lors incomber à un corps d'élite affecté à la garde du palais !
Memphis fut bien la capitale administrative de l'Ancien empire.
Héliopolis en était la capitale religieuse, la cité sainte en quelque sorte, où se dressait le temple du netjer Râ.
Chaque province, ou "nome", fut gouvernée par un nomarque qui résidait dans la cité principale du nome.
Chacun de ceux-ci bénéficiait d'une assez large autonomie, tant sur le plan économique que sur les plans militaire et politique. Toutefois, et malgré le faste dont s'entouraient les nomarques, l'autorité du souverain fut constamment rappelée par la présence de scribes détachés par le pouvoir central et dont la mission fut d'exercer un contrôle sans faille des administrations locales.
Vers le chaos...
Malgré le zèle et la compétence légendaire des fonctionnaires royaux, ce fut pourtant des nomes et de l'attitude des nomarques que vint l'effondrement de l'Ancien Empire !
Lorsque débuta la 6e dynastie, vers 2 460 avant notre ère, l'Ancien Empire fut à son apogée, le pays fut calme et prospère. Mais la longueur du règne de Pépi II dont la tradition affirme qu'il a duré quatre-vingt-quatorze ans, favorisa certainement l'usure de cette autorité royale ainsi que son écroulement au profit des pouvoirs locaux et des ambitions qui se donnaient libre cours.
Commençait alors une déliquescence rapide du pouvoir central qui aboutit vers 2 200 avant notre ère à la première de ces dépressions que l'on appelle Périodes Intermédiaires.
Celle qui commença se caractérisa par l'appauvrissement, la violence, la succession rapide et brutale des dynasties, l'incapacité des souverains à gouverner.
De la prospérité...
De l'union nationale...
On passa au chaos ! Celui-là même qui marqua les esprits pendant des millénaires...
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Pharaon
gouvernait-il réellement l'Égypte ? (1) en Égypte ancienne !
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources...
Ouvrage collectif, Passion de l’Égypte, Collection de fiches - Éditions Atlas,
1997
Bernadette Menu, "L'émergence des structures étatiques dans l'Égypte du IVe millénaire"...
Directeur de recherche honoraire au CNRS (université de Montpellier I)
Présidente de l’Association internationale pour l’étude du droit de l’Égypte ancienne Ancien professeur d’égyptien (Lille III et Institut catholique de Paris)
1995 "Origins of Egyptian Kingship", in David O’Connor & David Silverman, eds., Ancient Egyptian Kingship. Leiden, Brill : 95-156.
• Sitographie...
•Taggé avec :
Paradigme en Égypte Antique !
Apophtegme...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire...
"On ne voit bien qu'avec le cœur.
L'essentiel est invisible pour les yeux"
Antoine de Saint Exupéry
"Les renards ont des tanières
et
les oiseaux du ciel des abris,
mais
le Fils de l'Homme n'a pas où reposer la tête".
Matthieu VIII, 20.
Fichier en PDF
L'esprit contrôle le corps !
La naissance de l’Homme en quelque sorte !
Il était une fois, un temps ou l'Homme s'éveilla... Alors, on se devait de ne plus se comporter comme un animal !
Dans la culture égyptienne antique, les humains n'avaient pas ce degré de supériorité sur le règne animal, comme cela est dans notre culture occidentale actuelle ! (Velde 1980, p. 77).
Les humains et les animaux étaient égaux, aux yeux de l'Égyptien !
"Ce que nous faisons dans la vie,
résonne dans l'Éternité"
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble