Mardi dernier (2 avril), la SEC américaine ("Securities and Exchange Commission") présentait officiellement sa position quant à l'utilisation des médias sociaux (qualifiée de "parfaitement adaptée") pour la publication d'informations aux investisseurs par les entreprises cotées. Deux jours plus tard, Bloomberg annonce l'intégration des fils Twitter dans sa plate-forme d'information financière professionnelle.
La nouvelle est bienvenue et pas uniquement en raison de la brèche ouverte par la SEC. En effet, dans le monde moderne, les informations de toute nature circulent sur les réseaux sociaux, bien plus rapidement que sur les supports "historiques" (presse imprimée ou en ligne). Pour les acteurs des marchés financiers, il est donc devenu indispensable de surveiller aussi sur ces sites l'actualité touchant aux sujets qui influent sur leurs positions. Incidemment, Twitter est bien aujourd'hui le canal à privilégier pour les usages de ce type.
Jusqu'à maintenant, les investisseurs devaient suivre ces sources dans un logiciel indépendant de leurs outils existants. Avec l'ajout des fils Twitter dans sa plate-forme, Bloomberg va donc leur permettre de disposer de ces informations additionnelles au sein même des flux qu'ils ont déjà l'habitude de recevoir et d'analyser. Pour leur faciliter la tâche, la solution leur propose différents filtres, sur les auteurs (entreprises, dirigeants, personnages officiels, analystes et commentateurs reconnus...), comme sur les valeurs ou les thèmes qui les intéressent...
Les utilisateurs auront également la possibilité de personnaliser l'intégration de Twitter dans leur environnement. Ils pourront ainsi, par exemple, définir leurs propres filtres et les alertes correspondantes, surveiller les entreprises qui sont particulièrement en pointe dans les tendances ou encore demander à être notifiés lors d'un pic d'activité particulier autour du nom d'une entreprise sur le réseau social.
Il n'y a finalement rien de révolutionnaire dans l'annonce de Bloomberg, si ce n'est qu'elle marque l'avènement de Twitter comme une source d'information reconnue, au même titre que les médias plus traditionnels. Il s'agit là d'une réalité déjà relativement ancienne, qui est désormais validée "officiellement". En même temps, les modalités retenues pour l'intégration, dans les flux classiques, représentent une approche raisonnée des contenus disponibles sur les réseaux sociaux, loin des tentatives précédentes d'en faire des instruments de prédiction plus ou moins farfelus...