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Sidaction ! (dons au 110)

Publié le 05 avril 2013 par Lababole

Céno Dessinateur - La Babole : Sidaction afghan

(Source : Le Dauphiné Libéré)

On pensait la maladie libérée du carcan du “Qu’en dira-t-on”. On la trouve menottée, aujourd’hui encore, à la peur du jugement social. “Contre le Sida, ne crions pas victoire trop vite !” dit le slogan du Sidaction, organisé à partir d’aujourd’hui et jusqu’à dimanche soir. « La maladie reste complètement taboue », renchérit le médecin isérois Carole Adouard-Groslafeige.

Elle travaille au Centre d’information et de dépistage anonyme et gratuit (Cidag) de Vienne et Bourgoin-Jallieu. De son bureau, elle suit l’évolution de la conscience collective face au virus. « On parle moins du Sida. Cette maladie fait moins peur. Mais il ne faut pas laisser tomber. »

Le contexte a changé, le malaise demeure. La jeune génération d’aujourd’hui n’a pas connu l’épidémie qui a secoué de sa virulence meurtrière le début des années 1990. Quand fut créée l’association Sidaction (1994) qui, déplorant un « manque de moyens », a « organisé la lutte ». Désormais inscrite dans la durée, elle est un opérateur de collecte de fonds important, un acteur central de la lutte contre le Sida, en France et dans les pays en développement.

Car « on ne sait pas le guérir », reprend le docteur Carole Adouard-Groslafeige, « on ne sait enlever le virus du corps ». Et si le Sida s’est banalisé, il n’en reste pas moins la cause « d’une vie sociale différente, du suivi d’un traitement qui n’est pas anodin ». (…)

Reste que cinq millions de personnes font le test, chaque année, en France. « En majorité des hommes, souvent âgés entre 20 et 29 ans. Ou alors des gens qui prennent des risques. » Selon le bilan réalisé, les malades seront plus ou moins rapidement orientés vers un hôpital. (…)


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