Au Nigéria un très grand nombre d’hommes et de femmes se font blachir la peau car ils pensent que cela leur permettra de s’élever socialement, que ça les rendra plus beaux.
Taiwo Solomon se blanchi la peau depuis 15 ans. Elle dit qu’elle ne veut pas être blanche, elle
veut juste être un peu plus claire, plus belle.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, jusqu’à 70% des femmes nigérianes auraient avoué avoir recours à de telles méthodes, malgré les préventions sanitaires. Ces chiffres sont à comparer avec les 59% des femmes togolaises et 27% au Sénégal.
Mohammed Adow, un reporter de la chapine Al jazeera, rapporte que les femmes nigérianes déclarent être au courant des problèmes que cela peut engendrer mais elles ne se décident pas à arrêter de se blanchir la peau. Elles ont plus de succès avec les hommes.
Dans le documentaire ci-dessous, en anglais, le reporter fait un tour des marchés où l’on vend tous types de produits, des plus suspects aux plus en vogue. Une propriétaire de magasin dira qu’on ne peut pas être « fair » (clair) comme Michael jackson du jour au lendemain, cela se fait progressivement et pour cela il y a toute une offre destinée à ses clients.
Femi kuti dit que pour faire bien les gens ne disent plus qu’ils se blanchissent la peau, ils disent
qu’ils la traitent. Il est contre ce procédé et n’en a jamais usé.
Le célèbre musicien Femi Kuti dénonce cette pratique. Il rapporte que pour éviter les critiques beaucoup de personnes ne disent plus qu’elles se décapent la peau (bleach the skin) mais qu’elles la traitent, la teintent (I tone my skin), c’est plus « politiquement correct ».
Bode Williams, un chirurgien nigérian, précise enfin toutes les déficiences que peuvent induire le blanchiment de la peau : eczéma, problèmes reinaux, et bien d’autres.