Ca y est, la charte d'engagement et d'objectifs pour une publicité éco-responsable, élaborée à l'issue du Grenelle de l'Environnement, a été signée vendredi 11 avril entre les publicitaires et le Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de l'Aménagement du territoire, ainsi que le Secrétariat d'Etat à l'industrie et à la consommation. Par cette charte, les professionnels de la publicité s'engagent à exclure les pubs faisant un usage abusif de l'argument écologique (green washing) ou prônant des comportements contraires au respect de l'environnement. Le Bureau de Vérification de la Publicité (BVP), qui s'apprête à changer de nom, s'engage ainsi à faire évoluer les règles déontologiques en matière de développement durable et instaure un contrôle systématique avant diffusion de toute campagne nationale faisant valoir un argument écologique, tandis que la création d'un Jury de déontologie publicitaire, présidé par Marie-Dominique Hagelsteen, implique notamment le renforcement du contrôle a posteriori. La Charte suppose l'évolution du fonctionnement de l'organisme de contrôle, désormais ouvert aux associations de défense de l'environnement ou des consommateurs dans une logique de corégulation. Ces dernières sont toutefois partagées sur l'efficacité de ce nouveau dispositif ; l'Alliance pour la Planète, qui regroupe 80 ONG, dont Greenpeace et WWF, ayant même manifesté son hostilité. Les Verts ont, pour leur part, annoncé la remise d'un Prix de l'éco-blanchiment à l'occasion du Festival de la publicité qui se déroule à Cannes en juin. La Charte prévoit qu'un échec du nouveau dispositif, révélé par le bilan annuel désormais mis en place, amènerait le Parlement à légiférer.
Source : CBNewsletter