Dix étincelles de Féminité 2/10

Deuxième étincelle, pour vous suivre là dans la rue, ici à cette terasse, ou derrière le comptoir, peut-être dans votre bureau, ou en passant dans votre maison, mes yeux vous suivent. Mon regard, non pas uniquement sur vos jambes, non pas simplement sur votre coiffure, avec ce léger coup de vent qui vous caresse, mais dans les détails qui font pétiller votre Féminité au quotidien.

Vous aussi, vous avez un regard, discret derrière vos lunettes de soleil teintées de bleu car le printemps a oublié de revenir de son voyage hivernal.

Vous me voyez, vous m'ignorez en songeant "encore un admirateur béat de ma beauté" ou " encore un voyeur libidineux" ou "tiens un mâle", vous ne m'apercevez pas, captive de votre vie, de vos activités. Vous m'ignorez pour exister un peu plus derrière votre téléphone portable, symbole de liberté de la parole, symbole multiplicateur de liens vers les autres, pour être toujours en contact, surtout pas physique, mais uniquement verbal. Une distance qui ne sert pas l'Amour, mais qui rassure.

Je passe, et je cherche votre regard, vous tournez la tête, et moi, je vais la perdre après avoir glisser mes yeux sur vos courbes, sur votre mode.

Enfin, un sourire et là votre regard s'illumine. Vos yeux brillent sur le fond blanc, vous vous ouvrez aux autres, vous leur donnez un coin de vous. C'est intense, c'est un lien incroyable dans nos rapports avec les autres.

Votre vision croise la mienne, vous cherchez un petit ami, une grande amie, votre maman, votre mari, vous êtes belles car votre regard est un jumeau de votre sourire. Votre caractère est là, juste derrière, votre état d'esprit du moment ne se cache jamais dans le regard, dans vos deux yeux pensifs, plissés face au soleil, grands ouverts face à une vitrine de chez Ladurée, gourmands face à des chaussures à talons portées par une autre que vous, charmeur quand il rentrera, enjôleurs quand il faudra coucher vos petits, rieurs en lisant une blague sur votre messagerie, choqués face à l'actualité politique, moqueurs depuis le temps que je vous regarde.

Mais de vos yeux, je ne me lasse, je ne me lasserai de les souligner, même lorsque vous êtes endormies, sous le soleil, enfin présent pour vous réchauffer sur cette chaise, en buvant votre café.

Aurais-je assez de force pour vous réveiller juste en vous fixant, en plongeant tout mon respect sur vous ?