Au Japon ceux qui s'aiment ne disent pas je t'aime - Elena JANVIER

Par Liliba

Dans ce très court recueil, on s’amuse au travers d’un abécédaire à comparer les différents modes de vie entre la France et le Japon, les habitudes, la politesse des uns et des autres ou la nourriture, et j’ai bien aimé l’affirmation récurrente : « ici c’est différent ».

Ce sont de petits détails dont il est question ici, des petites choses qui semblent bien anodines ou banales, mais qui démontrent pourtant à quel point les mentalités sont dissemblables. En effet, peu de ressemblances et malgré les allers-retours entre les deux pays, il semble difficile de trouver des points communs. Je n’ose imaginer comment les couples mixtes trouvent leur arrangement au quotidien…

Un petit livre à réserver aux amoureux du Japon ou à ceux qui projettent d’y partir en voyage. Même s’il est souvent très humoristique, j’ai trouvé que cet abécédaire n’était pas toujours passionnant, mais il est vrai que le pays du soleil levant ne m’attire pas plus que ça et que ma culture générale à ce niveau est quasi nulle.

Sous le nom d’Elena Janvier se cachent trois jeunes Françaises ayant vécu au Japon.

Quelques extraits :

BUREAUX DE POSTE
Dans les bureaux de poste japonais, il fait bon l’hiver et frais l’été. Le chœur des préposés vous souhaite la bienvenue. De discrets haut-parleurs diffusent un programme de musique light classic, les sièges sont confortables et pourvus d’une tablette près de l’accoudoir pour y déposer votre sac. Sur le comptoir il y a des stylos, un tampon encreur pour apposer votre sceau, une petite éponge humidifiée pour coller les timbres, ainsi que différentes paires de lunettes pour vous permettre de compléter commodément les imprimés.
Ici, c’est différent.

DESSERT
De quoi prive-t-on les petits enfants japonais, puisqu’il n’y a pas de dessert ?

CAFÉ PARISIEN
À Paris, aux terrasses des cafés, le serveur vous balance, rogue et soupçonneux : « J’peux vous encaisser ? », à peine la tasse flanquée sur la table, le papier du sucre flottant dans le jus de la soucoupe, la note bien en évidence. Autant dire qu’il faut payer illico. Au Japon, où l’on fait une chose à la fois et dans des lieux appropriés, on règle avant ou après, jamais pendant, et jamais à l’endroit où se prennent doucement le thé, le repas.

ÉMILE COUÉ
Se persuader que la bonite en copeaux qui se tord de douleur sur le plat qui vient de vous être servi n’est absolument pas vivante. Se persuader que c’est une illusion.