On y était: Jessie Ware @AB, Bruxelles, 30/03/03

On y était: Jessie Ware @AB, Bruxelles, 30/03/03

Par Victoria le 5 avril 2013

Jessie Ware, pas de talons hauts mais du groove et de l’humour.

Avec un premier album à son actif, l’ancienne choriste de Jack Peñate est avant tout un brin de femme qui ne se prend pas la tête. On l’avait remarqué au Pukkelpop cet été. On l’avait loupée lors de son passage à l’AB Club en hiver dernier, la troisième sera la bonne!

Vêtue d’un chino noir, d’un haut noir qui laissait entrevoir son ventre et d’une veste de smoking blanche, Miss Ware a décidé de terminer son look avec des charentaises! Avec tout ça, elle s’excuse de ne pas être en «high heels» mais la Miss a voulu être à l’aise pour pouvoir donner quelques petits pas de danses. Sweet on vous dit!

Revenons à nos moutons musicaux.  Jessie nous a livré un show tout plein d’amour et d’humour en enchaînant les 11 titres que compte son premier opus. Devotion titre éponyme de l’album ouvre le bal.  Night Light, No to love, Taking in water (où pour les cœurs, on repassera) Still love me, If you we’re never gonna move (bon moment de groove), Swan song.  Au passage, elle n’oublie pas d’insérer son dernier bijou Imagine it was us et nous livre sa version de Diamonds de Rihanna.  Jessie a plus d’un tour dans son sac. Un sac tellement bien fourni que même son batteur prend la place du rappeur Sampha sur la planante Valentine. Wildest moments n’est pas la copie exacte de ce qu’on entend sur sa plaque mais c’est là qu’on reconnaît une artiste.

                    

Est-ce qu’on peut reprocher quelque chose à Jessie? Elle parle d’amour comme certains se plaignent du froid. L’amour c’est beau et c’est bon alors pourquoi s’en priver?  Entre chaque chanson, elle nous glisse un petit mot. Personnellement qu’un artiste dialogue avec son public, j’aime.  Elle ne fait pas de rappel. Comme elle le dit elle-même «Je n’ai qu’un album. Que puis-je y faire?» Rien. Tu es talentueuse Jessie, on ne peut rien te reprocher, même en cherchant au plus profond.

En fait ce n’est pas à Jessie qu’il faut reprocher un show un peu trop sirupeux mais bien à un public un peu mou qui n’ose même plus faire du «hand clapping» sur les morceaux (il ne faut pas réveiller les voisins) et qui bouge tellement timidement que ça en deviendrait inquiétant. Seulement après un dernier Running, ça réveille les chaumières mais c’était trop tard, Jessie et son accent «made in London» étaient repartis.

par Vinciane Pigarella, photos: Tina Herbots