Une journée mi-figue mi-raisin, une journée où le diable bat sa femme, et la pluie nos pavés, une journée où l’on regarde par la fenêtre, et s’exclame en cœur, que l’on serait mieux sous sa couette, que c’est vraiment trop injuste, que même les plus résistants, les plus optimistes, commencent à se plaindre, explique que ça a trop duré.
Vous vous en retournez chez vous bredouille et amère, en évitant les flaques, les plaques d’égouts et les chutes. Vous cédez le passage à un piéton compact, pressé, déterminé, et encore plus bougon que vous. Vous vous plaquez contre le mur, et évitez le carambolage, et l’entendez à son passage ces paroles et celle-là non avec ses jambes de canard. Cela vous fait sourire, enfin direz-vous, cherchez autour de vous les gambettes et la canette, coup d’œil panoramique, personne dans votre décor, et soudain vous comprenez
qu’il ne pouvait que parler de vous, vous en robe et New-Balance verte …Voila, voilà
Par ailleurs, votre piéton bougon parlait à son chien, alors ce n’est sans doute pas auprès de lui que irez réclamer une séance de relooking …
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