Le temps qui court

Publié le 04 avril 2013 par Idealmag @idealmag2

Le temps passe vite et il semble que nous lui courons toujours après, sans jamais le rattraper.

Le travail, les courses, les enfants et que sais-je…Tant de choses à faire en si peu de temps. Pourtant, certains arrivent mieux que les autres, alors que la journée compte bien 24 heures pour tout le monde.

Le secret ? L'argent.

En effet, on dit bien que le temps c'est de l'argent. Une vérité très repandue, mais aussi très ambiguë. S'il est vrai pour la plupart d'entre nous qu'il faut passer beaucoup de temps à gagner de l'argent, ce n'est pas le cas de tout le monde. Les grand fortunes peuvent simplement laisser leur argent faire le travail. C'est ce que l'on appelle les « intérêts » en termes financiers. Mais dans l'intérêt de qui ? Pour stimuler l'économie ? On dit que c'est grâce aux emprunts que les entrepreneurs peuvent faire leurs affaires. C'est vrai. Mais cela n'explique pas la nécessité des intérêts.

Si personne n'achète les produits, l'économie stagne aussi. Sachant que le surendettement atteindra bientôt un quart des ménages en France, il y a de quoi s'inquiéter.

Il ne faut pas perdre sa vie à la gagner. C'est quoi « sa vie » ?

C'est profiter des bonnes choses, faire ce que l'on aime, ou encore passer du temps avec ses bien-aimés. Il suffit de peu parfois. La bonne santé et un peu de temps, et voilà tout. Pourtant, nous n'en disposons pas toujours.

En France, l'espérance de vie sans incapacité (EVSI), autrement dit en bonne santé, est de 61,3 ans pour les hommes et de 62 ans pour les femmes.
Autant dire qu'à l'âge de la retraite vous n'aurez probablement plus la santé pour profiter du repos bien mérité, pour s'occuper de vos enfants, de vos amis et pratiquer vos loisirs, il faut aussi avoir de l'énergie …après le boulot.

Il vous est sûrement déjà arrivé d'annuler une fête ou de sauter un cours de yoga, parce que vous étiez trop fatigué. Le travail est toujours fatiguant en soi, mais le stress, les rapports humains tendus et l'angoisse de perdre son travail si on n'est pas à la hauteur le rend mille fois plus fatiguant encore.

Pourquoi ? Par le temps. Il faut faire vite. On n'a pas le temps de discuter. Il faut toujours être le premier. Et ça continue après le travail, car nous y passons tant de temps, qu'il en reste peu pour le reste.

Donc les loisirs, il faut faire vite, et ne surtout pas les échouer. Ainsi, même pour faire ce que l'on aime, on n'en profite plus. C'est encore une chose « à faire ». Or, notre bonheur n'est pas « à faire », ni une affaire. Le temps qui court

"Le temps c'est de l'argent"

Oui. Mais l'argent égale du temps aussi. Quand on gagne assez bien sa vie (et c'est le cas de le dire) on peut prendre le temps de travailler moins, ou travailler moins stressé. Mais ce n'est pas donné à tout le monde. Et pourquoi ?

Cette question me hante depuis des années. Déjà petit, je posais cette question à mon père , qui m'a répondu : « ce n'est juste pas possible, car si on donne 1 million d'euros à 1 million de personnes, ça ne fait que 1 euro par personne, alors ça ne sert à rien. » Ça sonne très juste, mais c'est très faux. Car je sais maintenant qu'il ne s'agit pas juste d'un tout petit million, mais de milliers de milliards qui sont « retenus » par les plus fortunés. Sans parler des gâchis, comme les dépenses militaires, les déjeuners de ministre, la perte des surplus de production ou les invendus, les dettes virtuelles de l'Etat …Quand on cumule tout ça, il y a largement de quoi faire le bonheur de tout le monde.

Mon bonheur ne tient qu'à peu de choses : la nourriture, un toit, un habit et le temps de me rendre compte que je vis. A quoi bon vivre sans avoir le temps d'en profiter ? Possible ? Oui, c'est possible. Évidemment. Il suffit de partager les richesses du monde. Mais ce n'est pas le cas, et moi,
ça m'énerve.