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Gaz des schiste :19 millions L d’eau par injection et par puits

Publié le 04 avril 2013 par Idealmag @idealmag2

Toute la presse en parle, les politiques se disputent à ce sujet, la classe scientifique se divise plus ou moins, et les citoyens entendent autant de bien que de mal, du pour et du contre. Alors iDealMag a décidé d'ouvrir un dossier d'enquête sur ce sujet brûlant pour aider à y voire claire... Pour commencer, ce premier article nous introduit à quelques faits et objets de contestation.


Savez vous qu'il faut 19 millions de litres d’eau pour une seule injection dans un puits ?

Fraction hydrolique Fraction hydrolique
Un fonctionnement en continu impliquerait 10 injections par jour, soit 190 millions de litre d’eau quotidiens. Autrement dit, la consommation de 2 000 citoyens pendant un an, en Tunisie. Pourquoi ce pays ? Parce qu'actuellement, un dur combat s'est engagé face au démarrage des exploitations du gaz de schiste.

Le projet se traduirait par des centaines de forages gaziers, de Kairouan, au centre de la Tunisie, jusqu’à Sfax, au nord-est du pays. « La question est de savoir maintenant quand le gouvernement va passer à l’exploitation », ajoute le syndicaliste.

Selon Mohamed Balghouthi, consultant en stratégie et intelligence économique, cette exploitation aurait commencé dès mars 2010, au sud de la Tunisie, et aurait été diligentée par la compagnie franco-britannique Perenco. « Les compagnies profitent du vide juridique actuel (la Constitution étant en cours de rédaction, ndlr) et de l’absence de principe de précaution pour forer », dénonce t-il.

« Notre pays est déjà en situation de stress hydrique » (...) « On a été informés par la presse en novembre 2012 que le ministère de l’Énergie allait signer un contrat de prospection de gaz de schiste avec la multinationale Shell. Ils nous ont menti. En réalité, le contrat était déjà conclu », constate avec colère.

Qu'en est-il de la question des importantes retombées locales pour l'emploi ?

Ne pas rater L'argument n'a pas convaincu. "5 à 10 emplois seront créés pour un puits foré mais en contrepartie, 1 000 à 1 500 citoyens auront le cancer", estime Mansour Cherni, coordinateur de la Fédération nationale de l’électricité et du gaz de l’UGTT, le principal syndicat tunisien.
Dans un pays où le taux de chômage approche les 17 %, le gouvernement met en avant la manne d’emplois générée par cette activité. « C’est un leurre, rétorque le syndicaliste Mansour Cherni. « Cela ne créera pas d’emplois locaux, ajoute Sabria Barka, présidente de l’Association environnementale Eco-conscience. Les compagnies étrangères viennent avec leurs propres techniciens et infrastructures, et les ramèneront avec eux. »

Des doutes sur l'Eau radioactive ?

« Nous ne disposons pas de l’infrastructure pour traiter les eaux issues de l’extraction, ajoute Sabria Barka. L’eau de fracturation pénètre dans les couches profondes qui peuvent être chargées en éléments radioactifs. Or, les normes actuelles ne cherchent même pas à les doser. Le citoyen peut donc se retrouver avec de l’eau radioactive.
Il semble évident que ces questions doivent inquiéter les citoyens français tout autant qu'au Maghreb. Ouvrons notre dossier sur la question et lançons un appel aux lecteurs pour que cette enquête soit la plus complète possible, pour que le débat citoyen participatif sur cette question puisse faire. Merci de votre participation. Voici le lien du dossier en question : Enquête Gaz de schiste

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