Effets secondaires 4/5

Par Zeewie

Origine : États-Unis
Réalisateur : Steven Soderbergh
Distribution : Rooney Mara, Jude Law, Catherine Zeta-Jones, Channing Tatum, Vinessa Shaw, Ann Dowd, James Martinez, Polly Draper, Michelle Vergara Moore, Vladimi Versailles…
Genre : Thriller/Drame
Date de sortie : 3 avril 2013

Le résumé: En prison depuis 4 ans, Martin, le mari d’Emily, vient enfin d’être libéré. Déterminé à repartir sur de bonnes bases, le couple doit néanmoins faire face à la dépression d’Emily, qui devient de plus en pesante. Devant l’ampleur de cette dépression, Emily finit par consulter Jon Banks, un psychiatre réputé. Ce dernier prescrit à la jeune femme un nouveau traitement qui, bien qu’efficace, provoque chez Emily des crises de somnambulisme. Et c’est justement à la suite de l’une de ses crises, qu’Emily se réveille, dans son appartement, son mari gisant à ses pieds…

Ma critique:

Ce film est l’un des plus intéressants que j’ai vu depuis le début de cette année 2013. Steven Soderbergh signe ici une oeuvre intelligente et surprenante en partant d’un fait basique et courant pour en faire un thriller. La scène d’ouverture est d’une efficacité folle dans la mesure où elle met en place une intrigue avant de nous replonger trois mois plus tôt. Se pose alors en nous, spectateurs, un questionnement qui ne cessera de nous suivre jusqu’à ce qu’on ait la réponse. Je me sens obligée de parler tout de suite de Rooney Mara qui a été une vraie révélation pour moi. Elle tient à elle seule tout le début du film et ce grâce à un jeu parfait. Toute l’atmosphère intrigante tient sur son personnage et ce qu’elle en fait. On ne sait jamais si on doit l’apprécier ou non tant ses personnalités sont multiples passant de la dépression à la fille « normale ». Sa dépression la pousse à aller consulter un psychiatre joué par Jude Law qui se veut intègre mais qui dans le fond est influencé par les laboratoires pharmaceutiques qui veulent être prédominants sur le marché. La question de la dépression constitue alors une première partie dans ce film puis il bascule dans une enquête policière dès lors qu’un meurtre a lieu. Il est difficile de parler de ce film sans en dire trop car le plaisir, ici, est d’avancer petit à petit dans l’intrigue à mesure que l’on collecte les informations. Le rebondissement qui fait passer le film dans un genre plus policier était totalement inattendu pour moi. On passe alors dans un esprit où tout le monde devient suspect et où les intentions réelles se dévoilent. La paranoïa hante le film mais nous hante également car on ne sait plus qui croire. Jude Law convainc en psychiatre pris dans un système concurrentiel où sa carrière est en jeu. C’est également un plaisir de retrouver Catherine Zeta-Jones qui se fait de plus en plus rare au cinéma. On peut simplement reprocher à Steven Soderbergh une réalisation un peu classique mais qui permet, en même temps, d’éviter le superflu et de ne s’intéresser qu’aux personnages. Par conséquent, on est face à un film qui a tout pour plaire: des acteurs parfaits, un scénario habile et différents rebondissements capables de nous captiver jusqu’au générique de fin.