Me fout une main au cul et l’autre à ma taille.
Ni une ni deux, je ne réfléchis pas et je vois ma main droite s’envoler pour lui mettre une claque.
Oué.
Mais non.
J’ai face à moi un mec d’1m90 aussi costaud que Chabal, alors autant vous dire que j’ai vite été bloquée par ce fada qui m’a du coup bien bousculée, me faisant trébucher sur une commode à proximité, et voilà que je me retrouve par terre.
Sur le cul.
Dans tous les sens du terme.
Et ben c’est pas fini.
Alors que je me relève en vociférant de jolis noms d’oiseaux, j’entends comme un écho lointain…. Féminin l’écho…. Qui peu à peu semble se rapprocher.
Pas possible je me dis. Et ben si ! Pourquoi s’arrêter en si bon chemin hein ?
Je vous le donne dans le mille : c’était sa femme. Qui débarque et me trouve, moi, dans SA chambre, un peu secouée, deux coupes de champagne et une bouteille sur SA commode, avec SON mari.
Tout va bien, je me dis.
TOUT…. VA…. BIEN…..
Face au ridicule de la situation et surtout son interrogation, je prie pour que son mari lui sorte un topo un brin vraisemblable.
Et voilà ce que Don Juan lui dit : "Julie est arrivée à l’improviste avec une bouteille de champ’ pour fêter l’achat de l’appart (ils viennent juste d’acheter, comme si j’en ai à carrer), vachement sympa non?".
Incrédule je suis. Et incrédule elle est.
Imaginez le truc. Sans déconner, j’ai cru que j’allais le boxer.
Et bien tampis, j’aurais du faire preuve de noblesse et penser à préserver la paix de ce ménage mais non, joueuse je suis c’est sûr, mais coupable idéale d’un homme qui n’a aucun scrupule, sûrement pas. Je lui dis donc que si l’improviste consiste en l’art de me mentir pour m’amener à sa chambre et me foutre la main au cul, alors oui, effectivement, je suis montée à l’improviste. Y’a qu’à voir dans le petit Robert et en profiter pour vérifier la définition du mot ENFOIRE.
Puis je me suis cassée.
Depuis lors, j’ai invité sa femme à déjeuner, nous avons bien creusé le sujet et apparemment la jeune épouse est habituée. J’ai néanmoins reconnu ma part de responsabilité et nous nous sommes convenues de ne plus nous fréquenter outre mesure.
Quant à son mari, je ne réponds plus à ses "bonjour", je l'évite autant que possible…. car cette histoire remonte tout de même à plus de 3 semaines, mais devinez de quoi j’ai écopé depuis….. ?
Deux fois par semaine, un petit bouquet de roses* dans le casier de ma fille accompagné d’un mot de drague insipide dont je vous tairai les détails.
Au secours !!
* et en plus j’ai jamais aimé les roses putain.