Sommes-nous responsables de nos mots ?

J’ai été choquée il y a quelques jours par cette façon de faire, ce n’est pas la première fois que je vois autant d’acharnement, autant de violence verbale. Cette semaine et la semaine dernière, deux personnes sont mortes. L’une par crise cardiaque, l’autre par suicide. Je parle bien évidement de Kho Lanta, saison 13.
Avide d’en savoir plus, je cherche la moindre information pour comprendre ce qu’il s’est passé. Je suis triste pour ce jeune homme que je ne connaissais pas, qui est décédé de façon si impromptu, et je suis touchée par cette nouvelle, le médecin s’est suicidé. Il laisse une lettre adressé à tout le monde, comme la plupart d’entre vous je la lis. Je reste sans voix, muette.
Pour la première fois, nous avons publiquement une lettre posthume, montrant du doigt les conséquences d’une pression médiatique, un acharnement tel, que cet homme a préféré en finir avec sa vie.
Je continue mes lectures sur le web, et je file voir ce qu’il se passe chez les bloggeuses. Attaque, contre-attaque, irrespect, désinformation, culpabilisation, et j’en passe. Un condensé de rivalité sans aucune tolérance, ouverture d’esprit.
On peut s’exprimer sur l’allaitement, sur l’éducation sans être virulente et se sentir agressée à la moindre remarque différente de notre conception. C’est dans la différence que l’on crée de la richesse …
Je regarde quelques statuts facebook, dont l’actualité de ces derniers jours. Un homme a perdu ses enfants dans l’aine, un incendie. De nombreux commentaires violents, insinuants un meurtre, laissant penser qu’il en a fait « exprès ».
Mais avant ça, la mode était de parler de l’homosexualité, des droits des homosexuels (en somme des êtres humains, libres et égaux enfin normalement au vu de la déclaration universelles des droits de l’homme), doivent-ils se marier ? Pourquoi leur laisser le droit d’avoir des enfants ?
Je reste là, impuissante, à lire toutes ces choses, en m’interrogeant :
- Où est le respect ?
- Relayer l’information sans penser aux conséquences, est-ce juste ?
- Somme- nous responsables de nos mots ?
- Pouvons-nous changer la donne ?
- Ce phénomène a un impact sur la société, elle touche de nombreuses personnes. Mais dans la vie de tous les jours, sommes-nous pareil ?
- Sommes-nous si égoïstes que nous oublions que ce que nous disons peut avoir de terribles conséquences ?
Je suis lucide, cela ne changera pas. Les hommes pensent d’abord à eux avant de penser aux autres. Ils ont besoin de dire les choses sans filtrer, juste parce qu’il en va de leur propre intérêts (avoir le prix du meilleur journaliste, avec une pseudo reconnaissance de ses pairs, appât, avoir le dernier mot, avoir peur du changement, d’une évolution normal, avoir peur de trouver des réponses plus intelligente…)
Pourtant, je persiste, nous sommes tous responsables de ce que nous disons, à partir du moment où nous avons un QI dit « normal ».

Oui nous sommes responsables de notre méchanceté, nous sommes responsable de dire ce que nous pensons au détriment de l’autre, oui nous sommes responsables de ce que nous faisons.
Nous pouvons avoir du respect dans nos mots, cela n’entachera pas les autres.
Nous pouvons informer tout en laissant le bénéfice du doute, tout en laissant la justice faire son travail.
Nous pouvons avoir de la bienveillance et mettre de côté nos ressentiments, parce que derrière il y a des personnes qui peuvent être choqués de lire autant de violence. Pensons aux familles, aux amis par exemple.

Essayons de nous mettre à la place de l’autre, d’avoir une compréhension sur le monde plus généreuse. Nous sommes dans la fermeture d’esprit, dans l’intolérance.
Les horreurs déversés sur les homosexuels à cause des peurs qu’elles engendrent, est une honte. On a le droit d’avoir peur, cela ne doit pas empêcher de faire attention à ce que l’on dit.
Sous prétexte, que nous sommes dans l’ère du 2.0, dans cette vitesse d’information, nous en perdons l’essentiel : le respect de tout à chacun faisant partie de ce monde !

N’oublions pas, chaque mot signifie quelque chose pour vous, mais aussi quelque chose pour l’autre. Vous êtes le seul à dire ce que vous pensez, mais pas la seule personne à entendre ce que vous dîtes.