Septembre 2010 - Mes deux précédentes chroniques sur notre voyage au Kenya parlaient des joies et plaisirs d'habiter une superbe villa à Djiani Beach. Mais comme tous ceux qui me connaissent un peu le savent, je ne suis pas le genre à rester enfermer dans un resort ou encore une villa. Je dois absolument sortir, me promener dans les villages et rencontrer des gens. C'est donc avec cette idée en tête que je suis allé me promener dans le petit village situé tout près de notre villa. Un $20 en poche et ma caméra, c'est tout ce que j'amène. Pas question d'aller me pavaner avec des bijoux et un gros paquet de fric dans mes rencontres avec les gens locaux. L'idée c'est de découvrir le mode de vie des gens de la place et de partager avec eux. Ces gens sont souvent enthousiastes à discuter avec des gens de d'autres pays et effectuer ainsi eux-mêmes un genre de voyage, mais sans se déplacer. Le $20 est toujours pratique pour partager une bière avec des nouveaux amis! Me voyant partir, Michel était bien content de se joindre à moi et de partager cette expérience.
Et toute une expérience ce fut! Partis à pied, nous avons emprunté le chemin principal de Djiani Beach passant devant la villa. Au bout de quelques minutes de marche, nous avons été rapidement abordés par deux Kenyens, Ali et son cousin (dont j'oublie malheureusement le nom). Deux garçons bien gentils qui nous invitent à venir visiter leur petit village, qui est situé à quelques minutes de marche. Après quelques hésitations, nous acceptons de les suivre. Ils sont bien contents de nous parler de leur pays car de plus en plus, les touristes habitent dans des hôtels 'tout inclut', dans lesquels on conseille aux touristes de ne pas sortir et d'éviter d'affronter les dangers de la rue!. Une telle approche touristique qui a pour but premier d'exploiter au maximum le touriste à l'intérieur du resort, rend maintenant la vie difficile pour les locaux.
La première impression du village donne tout un choc. Leur 'village' est en fait un regroupement de quelques maisons, certaines en tôles, d'autres en planches de bois et d'autres en feuilles de palmier. Leur 'village' est à l'ombre d'un impressionnant complexe de vacances construit par des allemands et est consruit avec les débris provenant de la construction du complexe. Quelques petits sentiers de terre traversent d'une manière qui semble aléatoire ce rassemblement de bicoques. Les gens sont bien gentils, mais la pauvreté des lieux est difficilement supportable. Beaucoup de gens sont pieds nus et des grosses "bibittes" se promènent librement sur les sentiers. Après quelques minutes à visiter les lieux, nous décidons de revenir plus tard dans l'après-midi avec nos conjointes. Les enfants du village seront alors de retour de l'école. Et comme nous avons encore un sac remplis de jouets à la villa, l'occasion est trop belle de pouvoir remettre des cadeaux à ces enfants.
Michel et le cousin à l'entrée du village
On est loin de notre cabane au Canada
La rue principale
Nous retournons à notre villa et racontons nos aventures à nos conjointes qui acceptent de retourner avec nous au village vers 17 heures. À l'heure dite, nous reprenons le chemin et sommes rapidement accueillis à mi-trajet par nos deux 'amis'. Fait cocasse, un d'eux fait une petite pause pipi sur le bord du chemin juste avant de nous rejoindre et s'empresse de serrer la main des demoiselles. Belle introduction!Nos deux guides
Après quelques photos sur la route, nous reprenons la route. À notre arrivée, tout le village semble nous attendre. Et il y a une bonne vingtaine d'enfants qui ont bien hâte de voir les cadeaux! Ce n'est pas grand chose, car il a fallut amener tout ça avec nous pour la durée du safari, mais ils sont quand même bien contents des cahiers à colorier, des bouteilles pour faire des bulles et autres petites choses. En remerciement, nous avons même droit à une chorale de la part des enfants qui nous chantent 'Jambo sana', la seule chanson que je connais un peu pour l'avoir apprise avant notre départ! Mais la vue de ces enfants demeure difficile à accepter. Certains n'ont pas de souliers et d'autres sont presque nus. La pauvreté de certains de ces petits africains est criante. Mais ils sont tellement accueillants malgré tout!
La remise des cadeaux aux enfants
Nous avons ensuite droit à une tournée plus formelle du village. On nous invite à goûter à leur alcool fabriqué sur place, offre que nous devons décliner de peur d'en subir les conséquences plus tard. Il y a aussi des petites chèvres qui sont née quelques jours auparavant que l'on peut prendre, à la grande joie de nos conjointes. Nos amis nous invite à prendre plein de photos et de les partager au monde entier afin de démontrer qu'il n'y a aucun risque à sortir les rencontrer. Et c'est un fait qu'à aucun moment, nous nous sommes sentis menacés.La cuisine
Une maison typique
Là, c'est le jardin
Les petites chèvres, vieilles de quelques jours
C'est l'heure de revenir vers la villa. En remerciement, nous leur laissons une paire de lunettes de soleil et mes sandales. De toutes façons, c'est la fin du voyage pour nous. Elles leur seront plus utiles à eux qu'à moi!
Retour vers le notre villa
Une rencontre différente, émotive, mais combien valorisante d'un point de vue culturel. Et encore une fois, je suis réconforté de la gentillesse des gens de tous les peuples lorsqu'on se donne le temps de les rencontrer et de les traiter avec tout le respect qu'il se doit. Comme John Lennon le chantait si bien: Give peace a chance.
Give peace a chance
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