Pour l’occasion de la sortie des campagnes Mastermind & Risk avec l’agence DDB : Fréderic Lahache (DA) et Pierre-Antoine Dupin (CR) pour Risk; Alexandrine Desbrugères (DA) et Myriam Derouault (CR)pour Mastermind, et Florentine Baron (Commercial).
Darkplanneur : « Le concept des 2 campagnes est de rappeler la place du Jeu de Plateau dans nos vies quotidiennes, quelle est sa place réelle dans le monde d’aujourd’hui ? »
DDB : « La place du jeu de société est sans aucun doute mésestimée aujourd’hui. A tort. On apprend énormément en jouant, on s’y découvre, on apprend à cerner l’autre, à se mettre à sa place, à anticiper et à planifier. On y apprend l’humain. Beaucoup plus que dans un jeu vidéo, souvent plus mécanique, technique et prévisible. Dans une société où l’on court après les nouvelles technologies, on oublierait presque une chose essentielle : la relation humaine. Il est temps de poser la manette et de revenir au bon jeu de société qui nous réunit autour d’une table. Mastermind est un jeu de réflexion et de déduction qui aiguise l’esprit et se joue avec un adversaire que l’on connaît, un ami, un parent, un amoureux(se). Ce principe de jeu peut être appliqué à la vie quotidienne car après tout, la vie est faite de situations où l’on essaie de deviner ce que l’autre a en tête. Risk est un jeu qui développe des qualités utiles dans la vie de tous les jours. On y apprend la patience, à avancer, à reculer ou à attendre son heure et par dessus tout à assumer ses choix. En un mot : la stratégie. Savoir évaluer une situation dans son ensemble, prendre la meilleure décision dans une situation souvent hasardeuse et finalement choisir le risque que l’on est prêt à prendre. On apprend à parfois perdre des batailles pour mieux gagner la guerre. Les parallèles avec la vie quotidienne semblent évidents quand on y regarde de plus près. De là, a dire qu’au fond la vie est un grand jeu de stratégie, il n’y a qu’un pas. » D : « Dans une époque où toute communication doit être dans la « Gamification », quel est le rôle de Risk ou Mastermind ? » DDB : « Risk n’a pas de raisons d’être en guerre contre les jeux vidéos de guerre ou de stratégie. Les deux développent des qualités différentes. La prise de décision, les négociations, les alliances et les revirements de situations caractérisent Risk. Tout est possible. Le gagnant n’est pas forcément celui qui aura dominé la majeure partie du jeu mais celui qui ce sera montré le meilleur stratège au final. Contrairement aux jeux vidéos qui sont souvent dans l’instantanéité et où il n’y a souvent qu’une solution dans Risk la partie est bien plus compliquée, riche et surprenante. L’échelle de temps est différente également. Celui bien souvent qui aura su attendre son heure, nouer ou dénouer la bonne alliance au bon moment qui remportera la partie. Mastermind n’a rien à envier aux jeux vidéos car ce jeu de société reste toujours dans le cœur des gens depuis sa création en 1962. Il a fait ses preuves avec un principe de jeu à la fois simple et logique. Aujourd’hui, le nombre de joueurs a évolué, mais l’enjeu reste le même. Contrairement aux jeux vidéos, un joueur Mastermind a un contact direct avec l’esprit de l’autre joueur. C’est un face-à-face de cerveaux, un bras de fer psychologique. » D : « Parlez nous de la genèse des deux campagnes, Risk nous fait rappeler avec une belle nostalgie, les beaux livres d’histoire de notre enfance, une envie de séduire les parents ? » DDB : « Aujourd’hui quand on pense « jeux de guerre » on pense jeux de console. Mais avant cela, il y avait de très bons jeux de société de guerre, dont Risk a toujours été la référence. On faisait la guerre autour d’une table. Les amis de toujours devenaient ennemis d’un jour. On faisait la guerre comme les grands stratèges d’autrefois, autour d’une table et non pas par écran interposé. On s’affrontait dans des batailles acharnées mais dans une ambiance conviviale. L’idée de cette campagne vient de là. L’exécution de la campagne s’est imposée d’elle même à partir de là. Mélanger le quotidien banal d’une partie entre amis avec un vrai tableau d’une grande scène de bataille nous a semblé intéressant. Pour Mastermind, nous sommes tout simplement parties du parallèle entre la vie et le principe du jeu. Tout le monde a déjà vécu ces moments où l’on ne sait pas trop ce que l’autre a en tête et on essaie de trouver la réponse en faisant une gymnastique mentale. Nous avons choisi des situations qui parlent à tout le monde, une mère qui cherche pourquoi son bébé pleure, un psy qui essaie de comprendre les idées confuses de son patient afin de les remettre dans l’ordre… Le style d’illustration de Bob London, parle aussi bien aux adultes qu’aux plus jeunes et apporte une touche d’originalité à la campagne. » D : « Chez Darkplanneur, nous avons été sensible à l’annonce PSY de Mastermind, il nous rappel notre Cabinet des Curiosités, parlez nous en ? » DDB : « Chez Darkplanneur, vous aimez creuser l’âme de vos invités, vous cherchez à savoir ce qu’ils ont en tête… Pouvons-nous en conclure que ce qui se joue dans le Cabinet des Curiosités, c’est un peu une partie de Mastermind ? » D: « Quelle est la vision de la Gen Y sur les classiques HASBRO ? » DDB : « Ils font partie de leur enfance, de l’univers familial et malgré un contexte hostile de dématérialisation des jeux, les classiques continuent d’emporter l’adhésion et l’engouement des jeunes générations. Même s’ils y jouent de manière moins régulière que sur leurs consoles, téléphones ou autres, ces jeux plus classiques sont l’occasion de se retrouver toutes générations confondues ensemble. » D: « L’idée est-elle de développer une campagne par jeu, quelle cohérence inter campagne au final ? » DDB : « Les jeux Hasbro ont tous des personnalités très fortes et distinctes. Fondamentalement, ce qui attire les gens ce n’est pas la marque Hasbro mais l’univers de chaque jeu, c’est cela qu’ils cherchent à retrouver. Dans ce contexte Hasbro a une démarche courageuse et un peu à contre-courant, de s’effacer au profit de ses marques-filles, pour n’apparaître qu’en caution.Hasbro, c’est la caution d’un jeu de qualité, c’est un groupe qui se bat pour que le jeu reste un élément essentiel de nos vies, ensemble, en famille, entre amis. C’est pourquoi quandHasbro a souhaité communiquer sur sa marque en tant que tel, l’agence l’a réalisé en 2011 à travers un film qui rappelait le plaisir de jouer ensemble en famille, porté par la signature « Rejouez ». D : « Quel sera le volet digital des classiques HASBRO ? » DDB : « Aujourd’hui les grands classiques Hasbro existent tous sous la forme digitale à partir d’application, ou même peuvent avoir des versions interactives comme c’est le cas de Monopoly. Tout comme dans nos vies, il n’y a pas de séparation entre le on et le off, les grands classiques Hasbro sont appelés à vivre sous toutes leurs formes. » D : « Quelles sont les valeurs, la croisade de marque des classiques HASBRO ? »
DDB : « Chaque classique a son propre positionnement, valeurs et univers comme nous avons pu le voir précédemment. En revanche, ils sont tous portés par la même mission : continuer à faire jouer ensemble, sous toutes ses formes. »