Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais lorsque j’ouvre une boîte j’aime y trouver ce qui est promis sur l’emballage. Idem avec mon agenda, quand je lis « printemps » en date du vingt mars, je suis en droit de voir l’arrivée de cette saison quand j’ouvre mes fenêtres le matin. Or ce n’est toujours pas le cas alors que nous sommes en avril ! Je m’impatiente.
Je pensais ranger mes jeans dans l’armoire et les échanger avec un pantalon plus léger dont les jambes s’arrêtent aux mollets mais il fait bien trop froid pour que je m’y risque déjà. Les balades dans la nature n’offrent pas les promesses de fleuraison qui les rendent si enivrantes en temps ordinaires et du coup, les bestioles que j’aime à photographier restent planquées dans leurs trous en attendant des jours meilleurs. La nature s’impatiente.
Mes pies, celles qui sont dans l’arbre devant ma fenêtre et dont je vous ai maintes fois parlé, ont terminé la construction de leur nid. En tout cas l’extérieur. La grosse boule de brindilles en vigie tout en haut du grand arbre, reste à découvert en l’absence de feuilles et les volatiles en habit de soirée, surveillent leur home sweet home toute la journée, attendant j’imagine, que la nature fasse son œuvre pour qu’à leur tour, leur intimité retrouvée, ils puissent se livrer à l’acte fondateur d’une nouvelle famille. Les oiseaux s’impatientent.
Certainement est-ce la faute au président et à son gouvernement. On cherche à ménager le chou et la chèvre, on veut faire plaisir à tout le monde ou ne faire de tort à personne. Satisfaire l’hiver afin qu’il reste là, complaire au printemps pour qu’il s’installe, résultat on a une météo pourrie ou frisquette qui ne sait pas dire son nom. Les électeurs s’impatientent.