Il paraîtrait...

jeudi 4 avril 2013

- que le fait de s'embrasser utilise 12 muscles des lèvres et 19 de la langue. Ceux qui manquent d’envie pourront toujours, avec cette information, prétendre être épuisé, manquer de force. Ceux qui se rendent compte que l’acte est répugnant pourront simuler une contracture, le nombre de muscles étant suffisant pour ça. Il suffira de consulter internet pour en connaître un ou deux. Pour bien simuler, il faudra se référer aux footballeurs qui se roulent à terre à la moindre occasion sous l’assaut d’une douleur totalement imaginaire. Qui trop embrasse mal étreint est une expression qui n’a rien à voir mais qui pourra aussi être utilisée à très mauvais escient pour échapper au baiser si besoin. Chaque seconde dans le monde, 866 055 personnes s'embrassent. Cette information complémentaire permettra aussi d’argumenter pour invoquer la nécessité ne pas sombrer dans une banalité moutonnière et affligeante. Pour ceux qui apprécient le geste, il faudra le goûter avec toute la ferveur possible en se félicitant de faire fonctionner 31 muscles dans le même temps, et se convaincre que ça peut remplacer le footing. Par ailleurs, puisqu’on n’utilise que 22 muscles pour rire, les grands sportifs sauront quelle activité choisir, et donc, préféreront le baiser. Ou alors on ferme les yeux et on ne pense à rien, ce qui est toujours faisable, aussi.

- qu’en saison de ski, on retrouve jusqu'à 7000 mégots de cigarettes par jour sous un seul télésiège. Un mégot est susceptible à lui seul de polluer 500 litres d'eau, la rendant impropre à la consommation. Pour régénérer l’air des poumons des fumeurs, puisqu’on peut supposer que ces milliers de mégots proviennent de fumeurs qui se gèlent le bout des doigts pendant la remontée en télésiège, il pourrait être intéressant de leur proposer de les ramasser, un peu au cours de leurs vacances d’hiver, un peu lorsque la neige aura disparu l’été venu, afin que le bon oxygène purifie leurs bronchioles. Dans le même temps, on pourra leur faire calculer, dans le but de stimuler leurs cerveaux, le nombre de litres d’eau potentiellement pollués en fonction du nombre de stations de ski françaises, le nombre de mégots par skieur en fonction de la fréquentation de la station et en fonction du nombre de mégots ramassés ainsi que le nombre de paquets vendus, le profit du buraliste s’il n’y en avait qu’un et l’âge de son beau-frère, s’il n’en avait qu’un aussi. Ou alors on ferme les yeux et on ne pense à rien, ce qui est toujours faisable, aussi.

- que le terme canicule vient du latin canicula qui signifie petite chienne, qui est l'autre nom de l'étoile Sirius. Lors de la période annuelle du 24 juillet au 24 août, cette étoile se couche et se lève en même temps que le Soleil. Il faudra donc bientôt la rebaptiser puisqu’il n’y a plus de saison, et que tout se décale, et puisque le réchauffement climatique chamboule tout et explique même, via la fonte de la banquise, l’hiver qui se prolonge dans la moitié nord du pays, et puisqu’il faut donc s’attendre à avoir plus chaud un jour, vivre des étés bien plus chauds encore que les étés qui nous parurent déjà caniculaires. Il faudra trouver d’autres termes plus précis, plus idoines, plus indiqués pour parler de la météo, ce qui, au fond, est une bonne nouvelle pour ceux qui n’ont pas grand-chose à dire ou ceux qui vont très régulièrement converser avec leur coiffeur, et encore plus pour ceux qui présentent les deux caractéristiques. Ou alors on ferme les yeux et on ne pense à rien, ce qui est toujours faisable, aussi.