L’élève Rama pensait avoir le droit d’utiliser le conditionnel. Grâce à Bernard, son tuteur, elle a pu dire qu’on l’avait mal lue et qu’elle n’avait jamais écrit que son directeur Nicolas n’irait sur le stade qu’à trois conditions. Mais hier, à son tour, Nicolas a parlé au conditionnel.
La petite Nathalie a traité son copain Jean-Louis de lâche. François, notre instit, l’a menacée de renvoi si elle ne lui demandait pas pardon. Elle a eu comme punition : conjuguer à tous les temps de l’indicatif «je ne dois pas insulter mes camarades». Elle a aussi été privée de l’excursion de l’école.
Dominique a dit qu’on devrait bientôt payer le bus de ramassage scolaire. François a affirmé que c’était pas vrai et Nadine a dit que Dominique s’était trompé.
Xavier a dit que l’an prochain Monsieur Martin ne serait plus à l’école, qu’il n’aurait pas de remplaçant mais que cela ne faisait rien. Ariane lui a posé un problème avec la règle de trois. Il a pas su faire. On a tous bien ri.
Ces hoquets du gouvernement Fillon inspireront peut-être un nouveau Georgius :
On n’est pas des imbéciles
On a mêm’ de l’instruction
Au lycée Pa-Fa
Au lycée Pa-Fi
Au lycée Pa-Fillon