ODH Tizi-Ouzou: Après la tenue du Forum Social
Maghrébin au Maroc « Bouznika et El Djadida », suivi de l’échec pour la réédition de cet événement en Algérie par le fait du refus sournois des autorités algériennes, voici la nouvelle
Tunisie, sortie à peine de 40 ans de dictature et qui n'a pas encore fini de penser ses blessures, découlant de la révolution du jasmin, relever le défi en organisant le Forum Social Mondial
2013. A la lumière de cet événement qui a rassemblée des dizaines de milliers de personnes venus de tous les continents, les nouvelles autorités tunisiennes n'ont imposé aucune restriction
politique et démocratique apparente susceptible d'entraver le bon déroulement des activités effectuées par les altermondialistes. En autorisant la tenue de cet événement de portée internationale,
il est permit, me semble t-il, de dire que ce pays est sur la bonne voie qui le mènera vers la réalisation d'une véritable démocratie; tel n'est pas le cas pour certains pays du s/continent
africain où l’autoritarisme et la dictature sévissent encore sous formes diverses..
A travers la Tunisie, l'Afrique du Nord ne peut que s'en féliciter pour cette rencontre altermondialiste
ou tout un chacun et selon ses possibilités a pu, soit collectivement soit individuellement, s'exprimer librement et dénoncer la main mise des nantis de la planète sur les classes
laborieuses, l'attitude du néocolonialisme à l'endroit de certains états qui souffrent encore de la mâle nutrition et de la famine qui frappe notamment le continent africain, la gouvernance
dictatoriale et autoritaire de leur pays, l'unicité identitaire, linguistique et culturelle sous prétexte politique et religieux, la négation chronique d'autres identités, langues et cultures
fut-elles autochtone depuis des millénaires, la spoliation des terres palestiniennes par le sionisme soutenu par l'occident, le droit à l'autodétermination des peuples encore sous
dominations diverses, la pénétration impérialiste sous forme économique et d'aide, la mauvaise répartition équitable des richesses, le peut d’intérêt accordé à l'écologie ainsi que les
questions qui se posent dans certaines contrées de notre continent africain et dans le reste du monde ; à l’exemple de la Syrie, du Mali, etc……
Pour ce qui est de l'Amazighité <Berbèrité> dans Tamazgha <<Berberie>> des assemblées et des
ateliers ont été organisées par divers associations tunisiennes, libyennes et mondiales << Congrès Mondial Amazigh composé d'une délégation importante>>. Au sein de ces activités
ont prit par d'autres mouvements Libyens, Marocains, Mauritaniens, Égyptiens « Siwah »), l'Azawed <<Mali>>, le Subsaharien, les Iles Canaries ainsi que des
personnalités engagées dans la lutte pour le recouvrement de l'identité, langue et culture amazighe
Ce qui est de remarquable, c'est l'organisation d'un mariage traditionnel, amazighe, par les libyens aux alentours
des facultés de sciences ainsi qu'une grandiose marche effectuée par les amazighes de Tamazgha à partir des facultés de droit vers les esplanade du FSM en entament des chants avec une
prédominance du genre de Idir et de ses semblables, des slogans ayant cours dans certaines régions d'Algérie ainsi que de la musique entamée à l'aide de la cornemuse et du tambour par les
tunisiens et les libyens.
Au cours de cette marche un groupe de personnes s’est introduit en tentant d'imposer pacifiquement mais
résolument des pancartes sur lesquelles portésdes slogans à tendance d'unicité et non d'unité nationale, régionale, et du vivre ensemble dans la pluralité, la diversité et la
différence. A l'instar de ces écrits, il y eut des slogans portés très haut et très intentionnés, mais face à l'importance de ceux qui prônaient l'unité dans les deux langues « Tamazight et
l'Arabe, voir trois (avec le français) » considéré comme un butin de guerre, sans prédominance aucune, ils se sont étouffés.
De cet engouement politique pour le recouvrement constitutionnel et institutionnel de l'identité langue et culture pluraliste « Tamazighte et l'Arabe » sans prédominance aucune,
dans le cadre de l'unité des populations nationales et nord africaines, il est permis de dire que dans un avenir, espéré proche, que les deux langues (l'Arabe + Tamazight ou vice-versa) vivront
officiellement unies, cote à cote dans les faits sans restriction aucune; qu'elle soit organique, juridique, civile, constitutionnelle, institutionnelle ou autre.
Madjid Ait Mohamed pour l'ODH Tizi-Ouzou