Pour lutter contre le gaspillage tout en générant de la valeur financière, mettre en relation les entreprises, les associations et les spécialistes du retraitement des déchets en fonction de l'offre et la demande est une solution.
La lutte contre le gaspillage inspire des modèles d'entreprise : dans l'Hexagone, des startup émergent comme Zéro Gâchis, qui met en relation consommateurs et commerçants pour revendre moins cher des produits alimentaires proches de leur date de péremption. Autre acteur : EQOsphere. L'entreprise, qui sera présentée ce soir à l'occasion de la rencontre Impact² organisée par le Comptoir de l'innovation, propose un modèle tourné vers la redistribution et la revalorisation des surplus, alimentaires ou non. Le système, qui se présente sous la forme d'une plate-forme collaborative, met ainsi en contact des acteurs du privé (Auchan, Carrefour, Leclerc...) avec d'autres du secteur associatif (associations ou épiceries solidaires comme Emmaüs, la Croix Rouge, La Chorba...) ou des spécialistes du retraitement de déchets (redistribution, emploi, recyclage).
Connecter distributeurs, associations et collecteurs
Concrètement, le site donne la possibilité aux premiers de mettre en ligne et en temps réel leurs stocks d'invendus et d'invendables (produits alimentaires, textiles, bazar, hygiène, électronique, etc.). En fonction de critères établis par l'autre partie de la chaîne, EQOsphere connecte alors avec les récepteurs susceptibles d'être intéressés par ces "gisements". Pour en profiter, il faut s'acquitter d'un forfait mensuel, calculé en fonction de son activité, de ses revenus... "Le but est de maximiser la revalorisation du potentiel de tous les gisements", souligne à L'Atelier Xavier Corval, le fondateur de la startup. Et d'ajouter : "EQOsphere est de l'entrepreneuriat social, qui travaille avec le privé, qui génère de la valeur financière, tout en ayant pour but l'intérêt général".
Améliorer son impact au niveau du développement durable
Car de cette manière, EQOsphere permet aux acteurs de réduire leurs frais de destruction, mais également d'améliorer leur performance d'indicateur RSE (responsabilité sociétale des entreprises), et, par la même occasion, de générer du chiffre d'affaire. "C'est une véritable action de management collaboratif et de communication sur le développement durable et la solidarité", précise le responsable. Avant de conclure que cette initiative pourrait aussi créer de l'activité et de l'emploi dans le secteur du recyclage.