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Problème de finition à Fort Alamo

Publié le 03 avril 2013 par Insidebasket @insidebasket
Si les Spurs restent tout en haut de la conférence Ouest pour l'instant, leur niveau de jeu interpelle depuis plusieurs semaines. Rarement dominants, ils semblent parfois irrésistibles par intermittences, mais connaissent de sérieuses chutes de tension à l'intérieur même des matchs (notamment à cause d'un banc dont l'apport reste irrégulier). Un manque de constance inquiétant à quelques jours des playoffs. Mais ce qui l'est encore plus, c'est l'inefficacité des Spurs dans les derniers instants d'un match.
Mis à part le game-winner de Tim Duncan contre les Clippers, San Antonio manque systématiquement ses tirs décisifs depuis quelques jours, au contraire de leurs adversaires. Leurs trois dernières défaites (Houston, Miami et Memphis) sont en effet dues à des tirs encaissés dans les trois dernières secondes d'un match (James Harden, Chris Bosh puis Mike Conley). On pourrait même ajouter le tir à 3pts de Marvin Williams qui forcera la prolongation à San Antonio pour Utah (sans conséquence, les Spurs ayant gagné) ou celui, quelques semaines plus tôt de Wes Johnson pour Phoenix, toujours dans le Texas (défaite au final).

"Nous avons fait quelques erreurs à la fin du match et Conley a mis de gros shoots" commente simplement Gregg Popovich dans le San Antonio Express-News. "Souvent, c'est ce qui fait la différence en NBA dans les dernières minutes."


Comme toujours dans le Texas, on préfère garder la tête froide que de tirer des conclusions trop hâtives. Une version confirmée par les propos de Tim Duncan, absent à Memphis lundi.

"Ce sont de bonnes expériences pour nous. Nous allons l'emmagasiner, et on espère que cela pourra nous servir plus tard."


Le "plus tard" signifiant évidemment les playoffs. Mais contrairement à l'an dernier, où ils avançaient fièrement avec un des jeux collectifs les plus huilés de toute l'histoire de la ligue, ils ne s'y présenteront pas en pleine confiance. Peut-être un mal pour un bien, l'avenir le dira. Mais la lecture de leurs chiffres dans les quatrièmes quart-temps dernièrement, a de quoi faire frémir.
Contre Houston (défaite 96-95), ils ont shooté à 3/12 dans les six dernières minutes du match (tous inscrits par Tony Parker). Trois jours plus tard contre Denver (victoire 100-99), ils ont conclu le quatrième quart-temps avec un 4/17. Le phénomène s'est encore produit face aux Clippers (6/20, mais victoire 104-102), au Heat (3/10 dans les cinq dernières minutes, défaite 88-86) et à Memphis (2/8 dans les cinq dernières minutes, défaite 92-90). Une fragilité qui peut s'expliquer d'abord par la blessure de Tony Parker. Propulsé finisseur des matchs cette saison, il a parfaitement tenu son rôle jusqu'à son entorse à la cheville début mars. Il essaie encore de retourver son rythme, manquant clairement de vitesse sur certaines phases, le rendant moins tranchant.
Mais ces ratés rappellent aussi que l'attaque des Spurs est moins fluide quand le niveau défensif de l'adversaire augmente, ce qui est le cas lors des fins de matchs serrées face à de grosses équipes et ce qui leur a coûté leur place en Finale NBA contre le Thunder l'an dernier. Les Spurs ont donc avant-tout besoin de se rassurer et dès ce soir face à une équipe d'Orlando bien faible, et diminuée (l'absence de Jameer Nelson s'ajoute à celle de Nikola Vucevic). Avant un choc à Oklahoma City jeudi soir qui devrait s'avérer déterminant. Mais comme toujours à San Antonio on s'occupe de soi, avant de parler de l'adversaire.

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