François Hollande n'avait pas vraiment répondu, lors de sa précédente intervention télévisée, aux questions de David Pujadas sur son autorité ou, plutôt, son manque d'autorité. Il vient, par sa très courte et très martiale intervention dans la foulée des aveux de Jérôme Cahuzac, de monter tout à la fois sa rapidité de décision, sa détermination, sa volonté de poursuivre sur la voie tracée, sans faux-fuyant ni habiletés. Il a en quelques mots, tiré les conclusions de l'affaire, pris les devants et annoncé des mesures qui s'imposaient mais trainaient. Toutes qualités qu'il avait déjà déployées dans l'intervention au Mali mais qu'il applique aujourd'hui à la situation française.
Si dans les semaines qui viennent ces décisions sont suivies d'effets on ne pourra plus l'accuser de manquer d'autorité. Et, d'une certaine manière, ce sera un tournant dans le quinquennat. Un début, non pas de la reconquête de l'opinion mais d'une évolution de celle-ci découvrant enfin qu'il y a un pilote dans l'avion.