Motion pour l’interdiction définitive de l’usage de la briomadiolone et de l’empoisonnement des rongeurs en milieu naturel et agricole
Considérant que l'usage de la bromadiolone pour lutter contre les proliférations de campagnols terrestres :
- est source de pollution rémanente du sol et de l'eau,
- représente un contaminant potentiel des produits alimentaires,
- présente des dangers pour la santé humaine (anticoagulant),
- est incompatible avec des productions fromagères AOC de type Saint-Nectaire, Cantal, Fourme d'Ambert, Comté,
- empoisonne l'intégralité de la chaine trophique,
- induit une forte mortalité sur les prédateurs terrestres (renard, hermine, chat...) ou aériens (buse variable, milan, chouette hulotte...) du campagnol,
- est inutile et participe à la pérennisation des proliférations en empêchant l'adaptation des populations de prédateurs,
- provoque la destruction directe d'espèces protégées comme les rapaces diurnes et nocturnes, notamment celle du milan royal bénéficiant d'un plan national d'action ;
- un déséquilibre dans la gestion des prairies induisant la prolifération de pissenlits et rhumex fournissant une nourriture hivernale abondante aux campagnols,
- une raréfaction des haies et arbres isolés réduisant l'habitat des prédateurs naturels ;
- au gouvernement d'interdire par voie réglementaire l'usage de la bromadiolone et de tout autre anticoagulant ou poison pour lutter contre les campagnols terrestres et autres rongeurs en milieu agricole ou naturel ;
- à France Nature Environnement et à la Ligue pour la Protection des Oiseaux de mettre en oeuvre tous les moyens techniques, juridiques et de plaidoyer dont elles disposent pour :
- faire obstacle aux arrêtés pris à tous niveaux (ministériel, préfectoral ou communal) permettant l'usage en milieu naturel ou agricole de la bromadiolone ou tout autre poison à l'encontre des campagnols,
- obtenir l'interdiction par voie réglementaire de l'utilisation de la bromadiolone ou tout autre poison pour lutter contre les campagnols,
- informer la population de ces pratiques destructrices des écosystèmes et source de contamination potentielle de notre nourriture, notamment des fromages AOC.
Eric FERAILLE , Président de la FRAPNA Région
Marie-Paule de THIERSANT, Présidente de la LPO Rhône-Alpes