Toujours ces acides gras omega-3 qui se trouvent dans les poissons gras et fruits de mer et un bénéfice suggéré par cette étude de la Harvard Medical School soutenue par les US National Institutes of Health (NIH). Consommer du poisson durant ses « vieux jours », ici après 65 ans, pourrait prolonger la vie, si l’on en croit ces conclusions publiées dans les Annals of Internal Medicine. Car si l’étude n’a pas examiné les apports alimentaires en omega-3 mais directement les niveaux sanguins, une circulation élevée en omega-3 s’avère significativement liée à une réduction du risque de décès …cardiovasculaire.
Les chercheurs de Harvard et des Universités du Nouveau Mexique et de Washington ont analysé, via l’étude de cohorte Cardiovascular Health Study, l’association entre les niveaux de 3 acides gras oméga-3 (acide docosahexaénoïque ou DHA, acide eicosapentaénoïque ou EPA et acide docosapentaénoïque ou DPA) dans le sang et la longévité, chez 2.692 adultes en bonne santé, âgés de 65 ans ou plus (âge moyen 74 ans). En 1992, au début de l’étude, les chercheurs ont mesuré les niveaux des participants en acides gras dans le sang et ont évalué les facteurs de risque cardio-vasculaires des participants, suivis ensuite, pendant 16 ans. Au cours de l’étude, 1.625 décès ont été constatés, 359 événements cardiovasculaires mortels et 371 événements cardiovasculaires non mortels ainsi que 130 AVC mortels et 276 AVC non mortels.
Après ajustement pour les facteurs démographiques, les maladies cardiovasculaires, mode de vie et de régime alimentaire, les chercheurs ont constaté que les trois acides gras oméga-3 sont associés à un risque significativement plus faible de mortalité. Cela s’avère significatif pour les 3 acides gras oméga-3 individuellement et après consolidation des résultats pour les 3 acides gras combinés. Ainsi,
· des taux sanguins d’acides gras oméga-3 dans les niveaux les 20% plus élevés sont associés à un risque réduit de 27% de décès toutes causes confondues (vs des taux sanguins en oméga-3 dans les niveaux les 20% moins élevés).
· des taux sanguins d’acides gras oméga-3 EPA dans les niveaux les 20% plus élevés sont associés à un risque réduit de 17% de décès toutes causes confondues (vs des taux sanguins en oméga-3 EPA dans les niveaux les 20% moins élevés).
· des taux sanguins d’acides gras oméga-3 DPA dans les niveaux les 20% plus élevés sont associés à un risque réduit de 23% de décès toutes causes confondues (vs des taux sanguins en oméga-3 DPA dans les niveaux les 20% moins élevés).
· des taux sanguins d’acides gras oméga-3 DHA dans les niveaux les 20% plus élevés sont associés à un risque réduit de 20% de décès toutes causes confondues (vs des taux sanguins en oméga-3 DHA dans les niveaux les 20% moins élevés).
· La réduction du risque de décès toutes causes confondues s’avère principalement liée à une réduction du risque de décès d’origine cardiovasculaire.
· Les personnes ayant des niveaux d’oméga-3 dans les niveaux les 20% plus élevés ont vécu en moyenne de 2,22 années de plus, après l’âge de 65 ans, que celles ayant des niveaux d’omega-3 parmi les 20% les moins élevés.
L’analyse constate ainsi que des niveaux élevés d’acides gras oméga-3 dans le sang sont associées à une réduction de 27% du risque de décès toutes causes confondues, et une réduction de 35% du risque de décès par maladie cardiaque et que les personnes aux niveaux sanguins en omega-3 les plus élevés, ont vécu en moyenne, 2,2 années de plus. La conclusion des chercheurs s’impose, sur les bienfaits du poisson et des fruits de mer riche en oméga-3 (même si l’étude n’a pas directement prise en compte les apports alimentaires des participants).
Sources :Annals of Internal Medicine online April 1, 2013 Plasma Phospholipid Long-Chain Omega-3 Fatty Acids and Total and Cause-Specific Mortality in Older Adults et Harvard School of Public Health, April 1 2013 Higher blood omega-3s associated with lower risk of premature death among older adults (Visuel © Joshua Resnick – Fotolia.com)