Fragments passant par l'écriture automatique, l'aphorisme et le détachement
La mousse des arbres est bien bonne, qui nous indique sans cesse le nord, mais nous ne savons nullement où nous allons.
J'ai le désir d'avoir seulement des besoins. Des besoins incontournables et raisonnables. Dans le cas où je n'aurai pas assez à faire avec mes désirs.
Nous regrettons une personne disparue de notre vie, puis nous regrettons le manque, puis nous prions que quelqu'un vienne nous empêcher de regretter tout ce temps écoulé.
Dans la nuit, une luciole cachée sous une feuille brille plus fort qu'une luciole bêtement découverte. Même enfant, on peut apprendre à être déraisonnable.
Le pet inflige à l'amour une double peine. Sous le coup de canon, il tremble ; sous l'odeur immonde, il suffoque.
Certains esprits acharnés à faire le bonheur de chacun nous reprochent de voir le monde tout beau avec l'alcool. Faudrait-il donc se résigner à voir sa laideur dans toute son ampleur ?...
L'univers possède plus de soleils qu'il n'y a de grains de sable sur toutes les plages du monde. L'homme possède le rêve. J'ai bien peur que la bataille ne soit largement perdue pour l'univers.
Un pape a démissionné, le suivant ne peut plus être appelé à régner. La fumée blanche surgis de la cheminée vaticane ne peut désigner qu'un imposteur. Imposteur, quel drôle de nom ! Pourquoi pape et pas larron ?
Point de scrupules à faire mousser nos vanités autour d'une verre de bière ; nous savons tous qu'à la fin c'est la mousse qui se haussera du col au-dessus de nos bières enfouies en terre.