Voilà posé le cadre de ce roman original. Sans véritable histoire, chacun des chapitres aborde un aspect de la personnalité du libraire ou s’attarde sur une catégorie de clients. En fait, ce roman me fait penser à une série télévisée où chaque épisode, s’il met en scène les mêmes protagonistes, n’en est pas moins différent et sans lien avec le précédent.
L’auteur nous immerge dans un monde magique où les livres ont une vie propre : ils dorment, se nourrissent et réagissent aux comportements des clients. Mais il semble que les rêveries du libraire ne sont qu’un prétexte pour parler de sujets qui nous touchent tous : Dieu, la religion, l’amour, l’amitié, la solitude ou la place de la littérature dans notre vie. Le libraire, sans véritable attache, s’est construit un monde dans lequel les étagères de livres sont des remparts contre la solitude, où les devises et règles le rassurent et lui permettent de faire face à un monde qui lui est étranger.
J’attendais beaucoup de ce livre, je pensais que l’on y parlerait littérature et que je me retrouverais dans ce libraire passionné de livres. Pas du tout. Les quelques titres cités n’ont aucun intérêt et il est surtout question du rapport entre le libraire et sa clientèle extravagante. De plus, je n’ai pas réussi à sortir de la lecture au premier degré et le coté décalé/irréel de ce roman n’a pas réussi à me toucher. Cette lecture m’a placée dans une certaine tension, une attente qui n’a finalement pas été comblée par manque d’action.
Par contre, j’ai un vrai coup de cœur pour la couverture de la version de poche. Je ne connais pas de meilleur moyen de savourer un bon livre qu’en l’accompagnant d’une boisson chaude (chocolat ou thé), au coin du feu.
Le premier chapitre du roman vous permettra de vous faire une idée personnelle…
Le libraire – Régis de Sa Moreira – Au diable vauvert – 2004