Olivier Hartmanshenn sur son blog fort passionnant aborde une fois de plus la question du vide ( voir http://olivier-4.blogs.nouvelobs.com/archive/2013/03/31/titre-de-la-note.html#c829119).
Nous allons citer ses propres citations :
(copier-coller)LA RECHERCHE : Pour les physiciens, le vide parfait n'existe pas. Qu'est-ce que cela signifie ?
MARC LACHIÈZE-REY : Cela signifie que le vide n'est pas « rien ». Il y a toujours quelque chose. Mais ce quelque chose dépend de la conception physique dans laquelle on se place. Le vide tel qu'il est conçu par la théorie de la relativité est ainsi bien différent du vide défini dans le cadre de la théorie quantique. Les propriétés que la relativité accorde au vide s'harmonisent mal avec ce qu'en déclare.
Dans l'univers quantique, le vide est paradoxal. Loin d'être un simple contenant, il est fait lui-même, une fois que l'on en a ôté jusqu'au dernier grain de matière et de rayonnement, d'un océan de particules : des photons, des électrons, des quarks, des neutrinos. Sur ce point, les équations sont formelles.
Toutefois, ces particules du vide, que l'on nomme aussi fluctuations de point zéro, ou énergie du vide, restent le plus souvent virtuelles. C'est ce qui explique sans doute que, pendant longtemps, aucun physicien n'avait réussi à en extraire une seule
COMMENTAIRES
Nous avons souvent affirmé ici qu’il n’y a pas d’autre question plus fondamentale en physique que celle du statut du vide et plus exactement de son contenant. Ou plus précisément du contenu de l’espace qui « occupe » la place de ce vide.
Une remarque s’impose : imagine-t-on par exemple un océanographe effectuant force expériences sur un objet physique dénommé « océan » sans jamais nous expliquer qu’il s’agit qu’un composé de molécules d’eau et doté d’un grand nombre de propriétés ? Il nous affirmerait pourtant que cet océan n’est pas vide, qu’il contient des photons, des quarks, des neutrinos, une énergie et des particules virtuelles, un effet dénommé casimir etc..
C’est très exactement l’aberrante attitude des plus grands physiciens qui continuent à perte de vue à discourir sur le vide sans en définir sa constitution, ses propriétés qui sont par excellence différentes de celles de la matière. Nous avons ainsi un abondant discours sur le Rien qui s’apparente à une nouvelle mystique collective en physique, à une sorte de ventriloquie donnant voix au pur néant.
Un simple principe de bons sens, lorsqu’on entreprend des recherches sur « quelque chose », c’est de définir « de quoi » on parle, d’informer le lecteur sur la nature de l’objet que nous allons traiter. Or, les physiciens qui tiennent un discours sur le vide ne s’embarrassent pas de telles précautions ; Ils tiennent pour acquis que le vide est plein, qu’il est même « l’endroit » à partir duquel la matière peut surgir, mais de la nature exacte de cette « substance » qui l’emplit, il n’en est jamais question.
Aussi, répèterons nous à satiété notre question : De « quoi » ( de quelle substance originale) le vide est-il plein ?