Frère jumeau du Tweetoeuf, son profil n’a pas été davantage dépucelé et reste désespérement vierge. L’Enigmatweet ne donne aucun indice sur son identité, même pas un petit lien à vous mettre sous la dent. Ce no-life est en effet une identité purement virtuelle, non soumis aux contingences du monde réel. Il ne dort jamais et peut donc émettre un tweet à toute heure du jour et de la nuit. Et c’est là qu’il se distingue du Tweetoeuf : quand ce dernier confine à l’inutilité, l’Enigmatweet répond à une fonction.
Première option : le Faux-lower
Il est créé en multiples exemplaires pour former une armée de followers factices, qui n’auront d’autre objectif que de gonfler artificiellement le nombre d’abonnés d’une personne physique ou morale (si cet adjectif peut s’utiliser dans un contexte où l’éthique a autant de place qu’un enfant dans une orgie), celle-ci pouvant dès lors se targuer de son influence supposée dans les dîners en ville… ou dans les cours de récré.
Deuxième option : le Robotweet
C’est l’émanation parfois facétieuse d’un rigolo qui automatise tweets et retweets, le plus souvent pour promouvoir son instigateur, mais parfois simplement pour jouer. Il y a quelque temps, un petit drôle m’a retweeté simplement parce que j’avais utilisé le hashtag #mouais, en commençant son RT par Mouais, mouais. Désopilant ! Bien évidemment, le Robotweet peut être une version mutante du Faux-lower moutonneux.
L’amorale de cette histoire
Dans la course à l’échalote que se livrent le top 3 des médias sociaux (Facebook, Google+ et Twitter), le nombre des Tweetoeufs et des Enigmatweets est bien trop important pour que Twitter leur fasse la guerre. Ils viennent alimenter des statistiques flatteuses qui permettent à Twitter de revendiquer des utilisateurs actifs qui n’en sont pas. Ses concurrents ne faisant pas le ménage non plus, ils auraient tort de s’en priver…