Jérôme Cahuzac, quatre mois de mensonges |et un enterrement...|

Publié le 03 avril 2013 par Guy Deridet

Depuis quatre mois, Jérôme Cahuzac n'a eu de cesse de démentir les accusations portées contre lui par Mediapart. D'abord véhémentes, ses dénégations se sont faites plus floues. Finalement, l'ex-ministre du budget a reconnu dans une note publiée sur son blog, à 15 h 52 mardi 2 avril, l'existence"d'un compte bancaire (...) depuis une vingtaine d'années".




Un article du Monde.fr


  4 décembre : "Je n'ai jamais disposé d'un compte en Suisse  ou ailleurs à l'étranger. Jamais." 

A peine Mediapart a-t-il publié son premier article que le ministre du budget réagit
 dans un communiqué sur son blog "Je réitère le démenti formel que j'ai apporté directement auprès de Mediapart : je n'ai jamais disposé d'un compte en Suisse ou ailleurs à l'étranger. Jamais.J'invite avec force l'ensemble des médias  à ne pas reprendre  des propos diffamatoires portant gravement atteinte à mon honneur", écrit-il. Sur son compte Twitter , il tient des propos similaires. 

 

5 décembre : Les "yeux dans les yeux" avec François Hollande. 

Dès le lendemain des révélations, un Jérôme Cahuzac très offensif est dans les matinales radio pour démentir des accusations "délirantes". Sur RTL : "Mes accusateurs devront prouver  que leurs accusations sont fondées. Ils auront du mal. J'ignore ce qu'il en est de leurs intentions et des éléments dont ils disposent, j'aimerais qu'ils les montrent."

 

 

Dans l'après-midi, il est interrogé par le député Daniel Fasquelle  (UMP ), et lui répond sans détour : "Je démens catégoriquement les allégations contenues sur le site Mediapart. Je n'ai pas, je n'ai eu jamais eu de compte à l'étranger. Ni maintenant ni avant." 

 


 

Puis, c'est à François Hollande qu'il jure, "les yeux dans les yeux", son innocence, selon les informations du Monde"Si tu me dis que tu n'es pas au courant, je te défendrai", dit M. Hollande. "Je n'ai pas de compte en Suisse", répond-t-il. "Alors je te défendrai", conclut le président.
 

 



Cet homme est trop modeste. A Moscou ou à Pekin on se l'arracherait...



N.D.L.R

 

Cahuzac est-il le seul homme politique français à avoir menti comme un arracheur de dents ?

 

Certainement pas.

 

Mail il est un des rares, depuis longtemps, à avoir avoué.
 

 

A-t-il avoué parce qu'il se repend ?

 

Certainement pas.
 

Il a avoué parce que son dossier est tellement plombé que ses avocats lui ont fermement conseillé de le faire.
 

 

Il a donc immédiatement tourné casaque et nous apparait désormais aussi profondément contrit, que dis-je " dévasté", qu'il était véhément dans ses dénégations.
 

La rapidité de sa transformation n'impressionnera que ceux qui n'avaient qu'une vague idée de la duplicité des politiques qui sévissent dans notre paysage politique français.

 

Un des dégâts collatéraux de l'affaire Cahuzac, j'ai nommé Jean Michel Apathie, qui depuis le début de cette affaire, et contrairement à ce que son nom indique, est monté constamment au créneau pour défendre Cahuzac et vilipender Mediapart, il a déclaré, toute honte bue : "Je voulais simplement défendre un certain journalisme (sic)"
 

Le journalisme couché ?

Cet homme là  devrait quitter le journalisme pour la politique. Il a la fibre...

Ce qui m'étonne le plus dans cette histoire c'est le nombre de gens qui sont, à ce qu'ils disent, tombés de leur chaise à l'annonce de la vérité. 

Tombés de leur chaise peut être, mais sans perdre le manche quand même.

Si je comprends bien, les plus surpris par les mensonges éhontés de Cahuzac, ce sont les politiques.

Le français de base, lui, n'a sursauté légèrement que lorsque le menteur a avoué. Ce qui est effectivement très rare dans notre longue histoire de menteurs.

Trouvez l'erreur.