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[Critique] Sunshine

Par Wolvy128 @Wolvy128

5-étoiles

Affiche sunshine
Je reviens aujourd’hui sur un film que j’ai découvert il y a quelques semaines et que j’ai littéralement adoré. Il s’agit de Sunshine, un film de Danny Boyle datant de 2007. Concrètement, l’histoire se déroule en 2057, époque à laquelle le soleil se meurt en s’éteignant progressivement. Pour tenter de le rallumer, un vaisseau constitué d’un équipage de huit astronautes est envoyé dans l’espace. Cette mission, Icarus II, a pour but d’expédier une charge thermonucléaire d’une masse équivalente à l’île de Manhattan, au cœur du soleil afin de le rallumer. Sept ans plus tôt, l’humanité avait déjà essayé, mais ce fût un échec avec la disparition mystérieuse d’Icarus I, le premier vaisseau envoyé dans cet objectif. Cette deuxième mission est le dernier espoir de l’humanité car elle a épuisé toutes les matières fissibles de la Terre lors de la fabrication de la bombe. A proximité de Mercure, l’officier des communications capte un signal de détresse, provenant apparemment d’Icarus I, 7 ans après sa disparition.

Sans trop savoir pourquoi, je suis passé complètement à côté de ce film au moment de sa sortie en salle alors qu’il ne précède finalement que d’un an Slumdog Millionaire, le gros succès de Danny Boyle qui lui a d’ailleurs valu l’Oscar de meilleur réalisateur en 2009. Et c’est un peu par hasard que j’ai décidé de me plonger dans son visionnage il y a quelques semaines. Deux sentiments m’animaient avant de lancer le film : la curiosité et la crainte. La curiosité car j’étais très curieux de voir Danny Boyle s’essayer à une véritable œuvre de science-fiction. Et la crainte car je craignais d’avoir à faire à un film catastrophe sans originalité comme il en existe beaucoup. Mais ma crainte fut vite dissipée tant j’ai rapidement accroché à l’histoire. Bien sûr, on peut toujours reprocher au scénario certaines facilités ou incohérences si on l’examine à la loupe mais le film représente une telle expérience sensorielle que j’ai eu vite fait de les oublier. En effet, par l’intermédiaire d’un visuel somptueux et d’une magnifique BO signée John Murphy et Underworld, Danny Boyle insuffle à son film une émotion forte et particulière. J’ai personnellement été bluffé par sa façon de filmer le soleil et de le rendre aussi attirant. A l’instar des personnages qui ne peuvent s’empêcher de le regarder, on est nous aussi envouté par le charme qui s’en dégage.

Photo sunshine
Côté casting, je dois dire que j’ai trouvé tous les acteurs assez convaincants, surtout les têtes d’affiche comme Cillian Murphy, Chris Evans ou Rose Byrne. Leur prestation ne marque pas forcément les esprits mais ils sont tout à fait crédibles dans la peau de leur personnage. En particulier Cillian Murphy qui apporte au récit la touche d’émotion nécessaire pour qu’il nous touche. C’est un acteur que l’on voit de plus en plus et j’en suis ravi car je le trouve plutôt bon. J’avais d’ailleurs beaucoup aimé sa performance au côté de Keira Knightley dans The Edge of Love. Et le constat est sensiblement le même pour Rose Byrne dont le personnage est un des rares à défendre coûte que coûte la valeur de la vie. Certes, ils ont une mission de la plus haute importance à accomplir mais quel prix sont-ils prêts à payer pour y parvenir? C’est l’une des questions qui transparaît au fur et à mesure de l’histoire, notamment dans la dernière partie qui lorgne davantage du côté de l’horreur. Ce n’est pas mon genre préféré mais je dois reconnaître que toute cette partie est quand même diablement efficace et nous prépare progressivement au final. Un final de toute beauté totalement à l’image du film : sublime, intense et émouvant.

Bref, Sunshine est en définitive une magnifique ode à la vie que je recommande vraiment à tous, que vous soyez amateurs de SF ou non. L’émotion qui se dégage de la combinaison du son et de l’image est telle qu’on ne ressort pas tout à fait indemne du film. A voir impérativement !



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