En 2012 le chiffre d'affaires de la musique numérique a représenté 59% du marché aux États-Unis, celui de la France a été évalué à 25 % et l'échelle mondiale donne une augmentation global de 10%.
Le contentieux que la maison de disques Capitol Records vient de remporter contre la start-up ReDigi, apporte une nouvelle donne numérique et si il semble bien que l'enjeu des prochains mois sera basé pour le commerce de la musique en ligne sur le streaming en tous genres, dont Youtube à déjà annoncé être sur les rangs. Mais ce procès rappelle, pas n'importe comment. La recherche et la bataille vont impliquer indiscutablement les géants Google, Apple et Amazon à redistribuer les cartes, ce qui permettra d'annoncer peut-être enfin la vraie protection de la création musicale si bafouée ces dernières années.
Comme l'explique Jean-Paul Bazin de la Société de perception et de distribution des droits des artistes-interprètes (Spedidam), "les chiffres sont affolants: lorsqu'un titre de Johnny Halliday est téléchargé sur iTunes, il ne touche que 0,04 €, et lorsqu'il est écouté sur Deezer, la rémunération tombe à 0,0001 €. Et, dans le même temps, les choristes, le guitariste, le pianiste, le bassiste, le batteur de Johnny ne touchent strictement rien. Zéro multiplié par un milliard d'écoutes, ça fait toujours zéro!"...