Invitée de la matinale d’Europe 1, Françoise Laborde a réagi à la mort d’un candidat de « Koh-Lanta » et le suicide du médecin de l’émission. Selon elle, le CSA pourrait décidé d’interdire la télé-réalité avant 22 heures.
La télé-réalité est-elle menacée après la mort de Gérald Babin, candidat de la seizième saison de « Koh-Lanta« , et le suicide de Thierry Costa, médecin de l’émission ? Invitée de la matinale de Bruce Toussaint sur Europe 1, Françoise Laborde, journaliste et membre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, s’est exprimée sur l’avenir de la télé-réalité en France et sur les signalétiques de ce type de programmes.
« Ces émissions ont tendance à broyer les gens »
Pour Françoise Laborde, les deux tragiques évènements de « Koh-Lanta « posent un certain nombre de questions sur ces émissions qui mettent en scène des hommes et des femmes de la rue, qui ne sont pas toujours prêts à vivre ce séisme que peut représenter ce genre de télévision« . « Ces émissions sont très populaires et se nourissent des rumeurs sur les réseaux sociaux, et cela a tendance à broyer les gens« , affirme-t-elle, tout en indiquant que le CSA va réfléchir à de nouvelles signalétiques pour les émissions de télé-réalité.
« Il y a un an, on avait pris un certain nombre de préconisations qui étaient notamment des recommandations pour tenir compte de l’accompagnement psychologique des candidats qui doit absolument être fait, le suivi après, le fait pour tout le monde d’avoir recours au CSA…« , explique Françoise Laborde, qui veut « aller plus loin dans l’accompagnement psychologique et le suivi » des candidats de ces programmes. « On va réfléchir à de nouvelles signalétiques. Il y a l’article 1 d’une recommandation du CSA de 2005 qui interdit toute violence à la télévision entre 6h et 22h. C’est un article qui est assez peu utilisé. Peut-être qu’on va le réutiliser, c’est une des réflexions que nous avons en cours« , précise-t-elle. « Certaines émissions pourraient relever du -12 et pourraient ne plus être diffusées après 20h30« , conclut François Laborde.