Après l’Afghanistan et Shanghai, cette troisième volée d’Army of Two pose ses valises à Mexicooo, MexiiiIIIIiiicooo. Et à votre avis, pourquoi envoi-t’on deux mercenaires au pays des tacos ? Pour éliminer un baron de la drogue pardi ! Une belle preuve d’un certain manque d’imagination vous en conviendrez.
Le TestAvec copain de moi, nous casser la gueule de toi
Taxi, à la maison svp
Alors que Rios et Salem étaient les héros des deux premières aventures, ce sont les petits nouveaux Alpha et Bravo qui se trouvent à présent sur le devant de la scène. Si si, vous avez bien lu, nos deux compères gonflés à la testostérone portent bien les doux noms des deux premières lettres de l’alphabet phonétique international… Pas très original mais bref, mettons ceci de côté et concentrons-nous sur le jeu. Les deux premiers Army of Two avaient à l’époque démontrés quelques bonnes idées, les distinguant ainsi un peu de la grande majorité des titres qui composent le catalogue bien fourni des shooters. Avec ce nouvel opus, nous étions donc en droit d’attendre un jeu qui proposerait quelque chose de mieux, ou tout du moins du même gabarit, que ses prédécesseurs. Malheureusement, ce nouveau titre ressemble plus à un copier-coller qui aurait perdu deux-trois éléments-clé lors de la transition que d’une version améliorée qui corrigerait les gros défauts rencontrés chez ses ainés. Exit donc les sympathiques passages dos-à-dos qui font partie de la marque de fabrique de la franchise, et bonjour à… rien d’autre qui viendrait compenser cette disparition difficilement compréhensible. Dites également au revoir aux missions secondaires qui avaient fait leur apparition dans l’épisode Le 40ème jour et qui, à défaut d’être originales, avaient au moins le mérite de laisser une relative liberté d’action au joueur en venant casser la linéarité propre à ces jeux d’action. Et où sont passés les choix moraux que l’on devait effectuer auparavant, influençant ainsi la suite des événements ??? Eux aussi passés à la trappe. En choisissant de supprimer toutes ces choses essentielles mais en n’apportant rien en échange, c’est finalement une campagne assez monotone et la grande majorité du temps pas très amusante à parcourir que Visceral Games nous propose ici.
El Diablo est parmi nous
Aie, aie, aie, ça brûle caramba
Bien sûr, tout n’est pas à jeter dans ce Cartel du Diable, heureusement même. Il y a par exemple les phases à bord de véhicules qui restent toujours bien fun à jouer, d’autant plus que vous aurez le choix entre piloter le blindé ou prendre la place du tireur à l’arrière, ou devrez plus tard dans l’aventure choisir entre rester au sol ou monter dans un hélico pour apporter un appui aérien à votre coéquipier. Deux façons différentes de parcourir le même passage, et vous aurez probablement envie de recommencer ces chapitres une fois la campagne terminée pour vous placer de l’autre point de vue. Le mode Overkill s’avère être également incroyablement défoulant. En effet, en tuant vos ennemis vous remplirez une jauge qui, une fois pleine, vous permettra de déclencher un état d’invincibilité temporaire, fournissant des balles infinies et un bouclier étanche aux tirs ennemis. Libre à vous à ce moment-là de tout faire sauter sans craindre la moindre égratignure. Inutile de dire que vos yeux seront rivés en permanence sur ce compteur pour pouvoir envoyer la sauce une fois au max. Et vu que l’on parle de tout faire exploser, notons également que de ce côté-ci le spectacle est toujours au rendez-vous. Les multiples déflagrations et autres détonations sont superbement modélisées et vous en prenez plein la vue. C’est d’ailleurs dommage qu’au niveau du décor, ce soit bien la seule chose qui reste vraiment agréable à regarder, la conception des paysages traversés n’ayant de toute évidence pas occupé la majorité du temps des développeurs.
Un peu de douceur dans un monde de brutes
Ce soir, j’emballe
Si la guerre déclarée à un cartel de la drogue mexicain ne sert évidemment que de prétexte bateau pour permettre aux deux bodybuildés de service de vider leurs chargeurs sans scrupules, le scénario comporte également quelques surprises, que l’on aura vu venir de loin certes, mais qui permettront de rendre l’histoire un poil plus intéressante. C’est notamment le cas lorsque Rios et Salem, qui jouent ici le rôle de guest-star, décident d’apporter leur petite touche personnelle au script. Comme le veut la tradition, vous n’échapperez malheureusement pas au gros cliché de la présence féminine frêle et naïve, tentant tant bien que mal de faire sa place au milieu de ces grosses brutes. Fort heureusement, la demoiselle parviendra finalement à se faire entendre et prouvera même en fin de partie que, comme los dos mercenario enmascarado, elle « en a dans le pantalon ». Un scénario très simpliste et caricatural, voilà pour l’histoire.
En résumé
Un grand pas en arrière, voilà ce qu’a fait la franchise Army of Two avec cet épisode. D’où la question que l’on peut légitimement se poser : pourquoi diable ne pas avoir gardé le peu d’originalité qui caractérisait les épisodes de Rios et Salem ? Bien entendu, personne n’aime les copier-coller, mais de là à éliminer tous ses principaux arguments de vente pour finalement retomber dans la masse, la logique suivie par les développeurs a quelque chose qui m’échappe. Pas franchement mauvais au point de le balancer par la fenêtre, les quelques rares bons points qu’il propose font de lui un jeu que l’on termine par curiosité, juste pour voir ce qui se trame par la suite, mais qu’une fois la cinématique de fin passée, on aura vite fait de le ranger à côté de ses copains qui prennent la poussière sur l’étagère.
Les + : un scénario avec quelques rebondissements, le mode Overkill.
Les - : ne reprend pas les bonnes idées de ses aînés, impression d’un certain je m’en foutisme de la part des développeurs.
Les NotesGraphismes:
Bande son:
Jouabilité:
Difficulté:
Scénario:
Multi:
Durée de vie:
La FicheType: Action
Éditeur: EA
Age/PEGI: 18
Multijoueurs: Oui
Sortie: 29 mars 2013
Plates-formes: PS3, X360
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