Alors que François Hollande sombre dans des abysses d'impopularité, la France a-t-elle besoin d'un chef ou d'un programme de liberté ?
Un article de l'Aleps.
Deux français sur trois ne font pas confiance à François Hollande, la même proportion n'est pas allée voter aux élections législatives partielles de l'Oise il y a quelques jours.
En apparence, il n’y a pas de rapprochement autre qu’arithmétique entre les deux nouvelles. D’un côté quatre instituts de sondage donnent des chiffres allant de 30 à 37% comme cote de confiance au Président, d’autre part le taux d’abstention pour les législatives partielles dans le département de l’Oise a été de 67%.
Mais nous nous risquons à faire une lecture commune des deux observations : les Français attendent autre chose.
Certes, la note dominante est celle de la déception. L’électorat de François Hollande a fondu comme neige en Normandie : la gauche et les Verts trouvent qu’il n’en fait pas assez, les autres qui avaient voté par dépit trouvent qu’il en fait trop. Mais, pour autant, les électeurs ont-ils choisi une attitude constructive ? Ils n’ont pas plébiscité le Front National, qui a perdu quelque 4.000 voix par rapport aux précédents scrutins. Ils n’ont pas porté en triomphe l’UMP, qui perd 5.000 voix également. Ces résultats confirment donc que les électeurs sont, du moins pour l’instant et dans ce département, en attente d’une offre politique nouvelle.
Cette offre tarde à venir dans les rangs de l’opposition parlementaire. Certes, voici qu’on nous propose Sarkozy sur un plateau. L’ex président se redonne une dimension de chef d’État en allant visiter les pays amis, dont l’Éthiopie qu’il a mis sur la voie de la démocratie et de l’islamisme réunis.
Mais la France a-t-elle besoin d’un chef (pourtant disqualifié) ou d’un programme ? Où est ce programme ? On se contente pour l’instant du travail facile : attaquer le gouvernement sur tous les fronts. Dans l’Oise, comme ailleurs, la campagne s’est limitée à critiquer ce que font les socialises. Il y a certes beaucoup à dire, mais nous n’avons pas besoin d’élus pour savoir que le socialisme est en soi un échec. Étonnez-vous après ça que deux Français sur trois marquent leur indifférence sinon leur mépris pour la classe politique et pour le vote. En ce qui concerne les libéraux, qu’ils se fixent pour mission d’enrôler au moins un Français sur trois sous le drapeau de la société civile, la seule qui puisse préparer utilement la nécessaire thérapie de choc.
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