Une néophyte, une bienheureuse qui ne connait rien à la blogosphère (oui, cela existe) me regardait depuis quelque temps d’un œil suspicieux virant au torve. Elle semblait inquiétée de mes intempestives prises de notes, de mes soudains dégainages d’appareil photos. Il a bien fallu que je la rassure sur mon état mental, que pas vraiment fière, je lui avoue mon blog.
Son ahurissement est monté d’un grade, un blog, et tu parles de quoi, de maquillage, de mode ?
D’humeur, lui ai-je répondu, de choses quotidiennes …
Visiblement ma situation n’allait pas en s’arrangeant, elle semblait de plus en plus suspicieuse, et a rajouté alors, tu racontes ta vie ?!…
J’ai nié, j’ai essayé de lui expliquer, que non pas ma vie personnelle, que mon blog n’est pas mon journal intime, que … Et puis j’ai abandonné, je voyais bien que quoi que je dise rien ne saurait la convaincre.
Depuis j’ai réfléchi, me suis interrogée sur mes limites, des sujets que j’aborde, les bornes que je me suis fixées. Mes écrits je les lance sur la toile, je les livre à la lecture d’inconnus, d’anonymes, qui pour certains pourraient mais ne sont pas mes amis. Des amis, ils me sont chers et ils sont rares. Nous nous sommes choisis, adoptés peu à peu le plus souvent. Nous ne nous jugeons pas, et nous respectons. Nos discussions sont faites de profondeurs et de silences, qui s’entendent qui se comprennent, où l’on se devine et lève le voile.
Mes lecteurs je les considère comme des copines, avec qui je discute de choses et d’autres, d’événements de réflexions qui peuvent nous être communes. Certains me répondent, des échanges s’établissent. Et c’est bien. C’est bien ainsi, et c’est, je le sais ce jour la définition que j’aurais dû donner à mon interlocutrice : mon blog est une discussion en bonne intelligence entre copines.
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