L'idée est simple : vendre au secteur privé, clés en mains, plateaux, personnels, et matériels, à l'instar de ce qu'avait fait le gouvernement Chirac en cédant TF1 à Bouygues il y a une trentaine d'années.
Assis sur son nouveau trésor de guerre, tiré de la vente de son siège historique du Barachois, Réunion première est dans tous ses états depuis que la nouvelle a filtré. Les syndicats sont sur le pied de guerre, et la direction de la chaîne est vent debout contre une cession annoncée.
D'autant que les repreneurs potentiels ne sont pas en odeur de sainteté auprès des techniciens et journalistes de Réunion première : Camille Sudre serait intéressé par la reprise de la radio, "un bon complément à Free Dom", a-t-il lâché hier, à Gillot, où il s'envolait pour Paris. Le groupe Hayot serait quant à lui prêt à investir une fortune pour racheter télé ET radio. Et le groupe Bourbon, déjà bien implanté dans les médias, ne serait pas inactif dans les négociations. "Ca réglerait la concurrence artificielle qui prévaut entre Antenne Réunion et Réunion première", nous a confié hier un cadre administratif de Bourbon.
Quant à Abdoul Cadjee et à Maximin Chane-Ki-Chune, patrons respectivement du Jir et du Quotidien, ils ne semblent pas intéressés pour le moment par le rachat de la structure Réunion première. Mayotte Première, pour sa part, serait mise aux enchères sur e-bay, mais n'aurait à cette heure pas trouvé preneur. Etonnant...
Jérôme FISH