Bonjour, je suis le petit frère d’Arianne, je m’appelle Hugo. Même si je suis le plus petit, je dis toujours à Maman que je suis le grand frère. Ce n’est pas de ma faute, je me sens comme ça. Même si mes parents donnent des privilèges de grande fille à ma sœur comme se coucher plus tard ou faire une activité spéciale de grande, dans mon cœur, JE suis le grand.
Ma sœur, c’est mon amie. J’ai même demandé à ma maman si je pouvais me marier avec elle, elle a ri et m’a dit qu’à 4 ans et demi il y avait d’autres priorités que de penser à me marier.
Elle est différente ma sœur, elle a une dyspraxie. Elle tombe souvent à la table quand on mange, elle renverse toujours son verre ou elle échappe sa fourchette. Moi, je suis champion, je ne fais pas de dégât à la table et je ne tombe pas tout le temps. Je lui dis à maman que je suis champion, mais elle dit plus souvent à Arianne qu’elle est championne même si elle est moins bonne que moi. Des fois, ça me choque et je fais des colères. Ça finit toujours par une punition. Je ne sais pas comment lui dire à maman que moi aussi je veux être la vedette des fois. C’est toujours Bravo Arianne, bel effort ma puce, oh… c’est difficile pour toi, on est fier de toi…
Et moi là-dedans??
L’autre jour à la garderie mon amie a dit quelque chose de pas gentil sur Arianne. J’étais très fâché et je lui ai dit que ma sœur, elle était gentille! Mon éducatrice a dit que j’étais un bon protecteur pour elle. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est comme ça. Quand on parle d’Arianne en mal, ça me fait de la peine. Des fois, on se chicane et maman n’aime pas ça. Elle dit que ça la rend triste quand on ne s’entend pas, mais on finit toujours par faire la paix. Moi, je suis un « colleux ». Je suis toujours collé sur ma sœur et quand on se chicane, elle ne veut pas jouer avec moi, j’ai peur qu’elle ne m’aime plus parce que moi je l’aime trop.
Du haut de mes 4 ans, je me rends compte que c’est dur d’être le frère d’une Arianne. C’est difficile parce que l’attention, les petits mots d’encouragement, c’est souvent elle qui les a. Mais je sais que tout est plus difficile pour elle alors je comprends, même moi je la félicite souvent ma sœur. Des fois, elle fait des coloriages sans trop dépasser, je suis fière d’elle et je lui dis.
Ma sœur, c’est mon amie pour la vie. Je serai toujours là pour l’aider et je l’aimerai toujours. Papa et Maman seront fiers de moi parce que c’est moi le champion
des « grands » petits frères.