Je subis en ce moment même ce que l’on pourrait appeler « le syndrome post-concert ». J’ai eu la chance d’assister à une représentation de Saez en live et je suis maintenant condamné à me passer ses albums en boucle pendant quelques jours.
Il me semble donc tout indiqué de vous parler de son nouvel album qui vient tout juste de sortir : Miami.
Six mois après le prolifique Messina, un triple album plus lyrique et plus calme que ne l’était précédemment J’accuse, Saez revient donc avec un nouveau disque. Pas besoin de l’écouter longtemps pour comprendre que celui ci sera résolument plus rock. On s’en rend compte dès les premières mesures du premier morceau. Exit donc les guitares acoustiques, le piano ou même l’accordéon et bonjour les guitares électriques très saturées. Dans la lignée de l’excellent J’accuse donc. Peut-être un peu trop.
Outre la petite dizaine de titres, ce qui frappe le plus quand on prend la peine d’écouter les paroles, c’est le sentiment d’avoir déjà entendu ça quelque part. Epoque différente, manière différente, mais le fait est là.
Je n’ai pas la prétention de connaître le registre de Saez sur le bout des doigts mais force est de constater qu’il brasse maintenant depuis quelques années les mêmes thèmatiques. Tantôt rebel de la société, tantôt victime de l’amour, il n’ose jamais vraiment s’écarter des territoires qu’il a conquis.
Et c’est ce petit goût de déjà-vu qui me fait penser que Miami est un album en demi-teinte alors qu’il aurait pu être très bon. Ça et aussi le sentiment de facilité qui se dégage de certains titres comme Miami ou Des drogues. Saez a le don de savoir manier les mots mais il n’hésite pas à utiliser d’artifices tels que la répétition ou la reprise de ses propres textes. Dommage.
Allez, on pourrait croire que cet album n’a que des défauts mais je retiens quand même quelques très bonne chansons. A peu près la moitié d’entres elles. C’est pas si mal. Saez m’avait juste habitué à un meilleur ratio.
Mon top-3 :
- Le roi
- Les infidèles
- Rochechouart