Ensuite, c’est tout. Je n’irai pas chercher d’autres points noirs sur Comedown Machine, puisque après First Impressions Of Earth et Angles, les Strokes semblent retrouver une certaine forme très plaisante, même si l’on se rend vite à l’évidence qu’ils ne sont plus dans la même veine créatrice qu’il y a dix-douze ans.
Je ne reviens pas sur les deux premiers extraits, « One way trigger » et « All the time « , mais vous confirme que je préfère toujours le premier au second pour sa jovialité ainsi que son ambition de ne pas entrer dans quelque moule, tout l’inverse pour le second, bien trop classique selon moi et à ce titre, « Slow animals » ou « Happy endings » se révèlent bien plus sympas.
De toutes façons, le quintet américain ne change pas foncièrement sa recette, nous offrant onze petits titres toujours aussi clinquants.
L’entrée en matière « Tap out » est vraiment très bonne et c’est carrément l’un des meilleurs moments de l’album précédant l’enchaînement des deux singles (qui apparaissent cependant chronologiquement inversés).
D’autres très bons morceaux arrivent en milieu de disque avec « 80’s comedown machine » puis « 50/50 », respectivement le plus long et le plus court.
La fin retombe un tout petit peu je trouve, mais quelques titres arrivent à ne pas trop abaisser le tout, de « Slow animals » et son refrain dévastateur à « Call it fate, call it karma » parfait pour clore l’album, même s’il risque d’en étonner plus d’un, sans oublier le doux « Chances ».
Bref, s’il est une chose certaine, c’est que je vais me remettre à écouter les Strokes un peu plus régulièrement grâce à ce nouvel album qui, s’il n’atteint pas les sommets de l’un des deux premiers selon que vous préférez Is This It ou Room On Fire, possède beaucoup de moments très gracieux. Ils ont dû se faire plaisir sur Comedown Machine, cela s’entend, et ce plaisir devient partagé. Les Strokes n’étonneront plus personne, mais au moins, on va continuer à les écouter. Même si de plus en plus de monde semble désormais se tourner plutôt du côté d’un petit groupe français, Phoenix, dont on dit dorénavant que les Strokes seraient en train de devenir une pale copie. Alors même que quelques années en arrière on disait justement de Phoenix qu’ils s’inspiraient beaucoup du groupe américain ! C’est à vous de juger laquelle des deux affirmations semblent la plus vraies, ou alors faites comme moi, moquez-vous-en.
(in heepro.wordpress.com, le 01/04/2013)
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