POP-ROCK – Très attendu comme à chaque nouvelle sortie, ce cinquième album des Strokes confirme l’orientation prise par le groupe sur le précédant opus (ANGLES 2011) et même plus encore… Ce nouveau disque va une fois de plus diviser les nombreux fans. Et vous ?
Il y a bien quelques guitares, comme sur le titre suivant (All The Time) et d’autres (50/50) où l’on retrouve les Strokes d’antan, mais ce n’est pas non plus le Saint Graal. Ce sont des bons morceaux rock avec la voix nonchalante et saturée de Casablancas qu’on connaît et qu’on apprécie. Car, ce qui surprend pour le reste, c’est ce chant haut perché qui accompagne les titres plus électro. Qu’est-ce qu’il nous fait Juju ? On n’a rien contre les années 80 (encore que…) mais cette manie d’aller chercher des notes de castra ne nous convainc pas outre mesure.
Il faut toutefois admettre qu’on se laisse surprendre et amuser par quelques titres. Le single "One Way Trigger" est dansant, on dirait un peu le groupe A-ha… Est-ce un compliment ? Pas sûr… "Welcome To Japan" est aussi dansant avec ses faux airs de disco. Si on trouve quelques titres à sauver sur la première partie du disque, c’est en revanche plus compliqué sur la deuxième partie que l’on sent un peu morne et plate. On peut ressortir le dernier morceau (Call it Fate, Call it Karma) qui finit en douceur et qui est très apaisant.
A l’heure du bilan, c’est quelque peu la soupe à la grimace. Deux morceaux rock, 3-4 titres qu’on apprécie comme ça au passage, mais qui ne vont pas nous accompagner jusqu’en enfer, c’est léger. On aurait souhaité un peu plus. Sans forcément que du rock, mais quand même un truc plus cohérent. Car passer du très rock "50/50" à de la pop des années 80 tendance A-ha et Boy George, ce n’est pas un signe rassurant. On n’entrera pas dans l’éternel débat des groupes qui évoluent au fil des albums et ceux qui jouent toujours la même chose, car c’est un débat sans fin. Qui a raison ? Qui a tort ? On s’en tape. On n’est pas convaincu par COMEDOWN MACHINE, point final.